Les Vingt-Sept sanctionnent la Biélorussie mais s’interrogent

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L’avion de la compagnie Ryanair forcé d’atterrir sur le tarmac de l’aéroport de Minsk, le 23 mai.

Après les décisions, les questions. L’Union européenne a réagi fermement, lundi 24 mai, au détournement orchestré par le pouvoir biélorusse du Boeing de Ryanair assurant la liaison Athènes-Vilnius afin de s’emparer de l’opposant Roman Protassevitch, désormais emprisonné à Minsk, comme son amie Sofia Sapega. Au lendemain de l’annonce d’une série de mesures restrictives à l’égard du régime dictatorial du président Alexandre Loukachenko, les Vingt-Sept s’interrogent toutefois sur leur stratégie et sur l’efficacité possible de leurs décisions.

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Lundi soir, les dirigeants européens annonçaient la fermeture de l’espace aérien et des aéroports européens aux avions biélorusses, ainsi que la préparation d’un nouveau volet de sanctions contre le régime. Une décision applaudie à Washington, où le président Joe Biden a décrit l’attitude du pouvoir biélorusse comme « une insulte aux règles internationales » et demandé à son administration de prendre « toutes les mesures adéquates » pour punir cet acte de piraterie « en coordination étroite avec l’Union européenne ».

Lundi soir, la France, l’Irlande et l’Estonie décidaient aussi de saisir le Conseil de sécurité de l’ONU au sujet de l’interception de l’appareil. Il devait se réunir mercredi. Emmanuel Macron se disait aussi favorable au lancement d’une invitation à l’opposante Svetlana Tsikhanovskaïa, dirigeante de l’opposition biélorusse, pour la réunion du G7 dans les Cornouailles (Angleterre), en juin. « Si les Britanniques le souhaitent », indiquait le président, renvoyant la balle au pays organisateur.

Définir une position commune

Au deuxième jour de la réunion des dirigeants européens à Bruxelles, mardi 25 mai, alors que se multipliaient les déclarations et que certains estimaient que le président Loukachenko devait payer le prix fort pour son acte, des questions apparaissaient. L’interruption des liaisons aériennes avec Minsk n’allait-elle pas pénaliser la société civile biélorusse ? Les sanctions auraient-elles un effet sur un régime qui y a résisté depuis de longues années ? La Russie, à la recherche d’une relation toujours plus étroite avec son voisin, Etat tampon avec l’UE et l’OTAN, ne serait-elle pas, au bout du compte, la seule bénéficiaire des tensions actuelles ?

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L’ancien premier ministre suédois Carl Bildt exprimait une autre interrogation sur Twitter : quelle sera l’attitude de la Turquie, ce membre de l’OTAN qui entretient des relations étroites avec la Biélorussie ? Après sa réélection contestée et qualifiée de « truquée » par les Européens, en août 2020, M. Loukachenko avait reçu le soutien du président Recep Tayyip Erdogan.

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