l’UE tance la Biélorussie et envisage de nouvelles sanctions

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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en conférence de presse au sommet de l’UE à Bruxelles, le 25 mai.

Jusqu’à dimanche, ils avaient prévu d’évoquer seulement – et rapidement – l’état de leur « relation stratégique » avec la Russie, leur futur sommet avec les Etats-Unis et les suites du Brexit. Le détournement vers Minsk d’un appareil de Ryanair assurant la liaison Athènes-Vilnius, afin de permettre au régime biélorusse d’arrêter un de ses opposants, a soudain chahuté l’agenda des dirigeants européens, réunis à Bruxelles lundi 24 au soir et mardi 25 mai.

De nombreux chefs d’Etat et de gouvernement ont emboîté le pas au président du Conseil, Charles Michel, qui parlait d’« un scandale international ». « C’est un truc de folie, un très mauvais film », a lancé le premier ministre du Luxembourg, Xavier Bettel. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a annoncé le gel d’un montant de 3 milliards d’euros d’aides et d’investissements.

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Au bout d’une discussion – qui, par prudence, s’est déroulée alors que tous les téléphones étaient coupés – les Vingt-Sept ont exigé la libération de l’opposant Roman Protassevitch et de son amie Sofia Sapega, et se sont mis d’accord sur la fermeture de l’espace aérien et des aéroports européens aux avions biélorusses. Une demande a aussi été adressée aux compagnies européennes pour qu’elles évitent le survol de la Biélorussie, ce qu’ont annoncé Lufthansa, SAS, et Air France et AirBaltic. Une enquête rapide est exigée de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), qui réunira son conseil jeudi mais ne dispose pas d’un pouvoir réglementaire. Les dirigeants de l’Union européenne (UE) envisagent, par ailleurs, de nouvelles sanctions contre des dirigeants et cadres du régime dictatorial d’Alexandre Loukachenko.

Fermeté face à l’opération de piraterie aérienne

Les responsables européens se devaient évidemment d’afficher une certaine fermeté face à l’opération de piraterie aérienne, commencée avec une alerte relative à une « potentielle menace pour la sécurité à bord » du Boeing 737. L’avion approchait de la frontière lituanienne quand M. Loukachenko a décidé, selon son service de presse, d’envoyer un chasseur Mig-29 pour forcer l’appareil à atterrir à Minsk.

A bord, M. Protassevitch, 26 ans, rédacteur en chef du média d’opposition Nexta avant de rejoindre Golovnogo Mozga, un autre média d’information, savait que son nom figurait sur la liste des « individus impliqués dans des activités terroristes » établie par les services de sécurité biélorusses (KGB).

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