Thierry Breton, un franc-tireur à Bruxelles

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Publié aujourd’hui à 02h55

Il n’a pas vraiment le style « maison ». Mais, un an et demi après avoir pris ses fonctions de commissaire au marché intérieur, Thierry Breton s’est imposé dans le paysage communautaire. Il est un signe qui ne trompe pas : le Français a fait son entrée sur les comptes satiriques des réseaux sociaux consacrés à la bulle bruxelloise, aux côtés des stars de l’Europe – Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, Charles Michel, son homologue du Conseil, ou encore Margrethe Vestager, la commissaire à la concurrence.

Ainsi, le 26 avril, le compte Twitter DG Mème l’a consacré « meilleur homme d’action » aux Oscars 2021 du Covid-19, ex aequo avec Jozsef Szajer, cet eurodéputé hongrois conservateur qui avait été surpris par la police de la capitale belge, en novembre 2020, dans une partie fine gay en plein confinement. Jugeant l’ego du commissaire surdimensionné, le compte LeChou l’a, pour sa part, baptisé « le tsar du vaccin ».

L’ancien ministre sous Jacques Chirac, ingénieur de formation et plusieurs fois patron n’a pas pour autant adopté les codes de la sphère communautaire. A 66 ans, le Français détonne dans l’univers compassé de Bruxelles, où l’on aime à valoriser l’expertise, la collégialité et le respect des procédures, et où ses longues tirades, son débit rapide ou ses fréquentes références à sa propre expérience peuvent agacer. « Il trouve toujours une raison de vous expliquer qu’il sait tout, qu’il connaît tout le monde. Je ne suis toujours pas capable de savoir s’il y croit vraiment ou pas », note une source européenne. « Au début, au Parlement européen, c’était un peu un ovni. Il irritait plus qu’il ne convainquait. Aujourd’hui, c’est l’inverse », analyse l’eurodéputé macroniste Pascal Canfin.

La crise sanitaire et les ratés de la stratégie vaccinale européenne ont rebattu les cartes en sa faveur. Fin janvier, l’Europe apparaît tétanisée. Les vaccins manquent – AstraZeneca multiplie les retards –, et la pandémie enfle. Un mois après le Brexit, les relations avec Londres sont au plus mal. Partout, on accuse Bruxelles d’avoir failli. Aux abois, après avoir tenu à l’écart M. Breton du dossier vaccins, Mme von der Leyen le charge, le 5 février, de réfléchir aux moyens de doper la production.

Celui qui s’est fait connaître pour avoir redressé successivement Bull, Thomson Multimedia, France Télécom et Atos – des entreprises qui, après son départ, ont néanmoins pu connaître des difficultés – n’aime rien tant que les missions commando. Avec son passé d’industriel, d’homme politique et « sa force d’entraînement, c’est “L’homme qui tombe à pic” », s’amuse l’eurodéputée Nathalie Loiseau, en référence à une série américaine des années 1980.

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