Un an après le décès de George Floyd, la police américaine toujours aussi létale pour les Noirs

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A Minneapolis, le 18 avril, une manifestation à la suite de la mort de Daunte Wright, un jeune Noir tué par une policière lors d’un contrôle. L’affiche est en souvenir d’Adam Toledo, ado latino de 13 ans abattu par un policier fin mars, à Chicago.

A ceux qui se demandent ce que la mort de George Floyd, le 25 mai 2020, sous le genou d’un policier blanc à Minneapolis, a changé dans les pratiques des forces de l’ordre aux Etats-Unis, de nombreuses familles afro-américaines répondront sans hésiter « rien ! ». Prenez les Brown à Elizabeth City, une petite ville universitaire majoritairement noire de Caroline du Nord. Leur proche, Andrew, 42 ans, est mort de cinq balles – dont une dans la nuque – tirées par un policier blanc venu lui délivrer un mandat d’arrêt pour trafic de drogue.

Ce père de sept enfants a été tué au volant de sa voiture, dans laquelle aucune arme n’a été retrouvée. Le procureur du district a jugé, le 18 mai, que ces tirs étaient « justifiés ». Le drame s’était produit le 21 avril, au lendemain même du verdict déclarant coupable du meurtre de George Floyd le policier Derek Chauvin. Le 3 mai, la sœur de la victime a assisté aux obsèques d’Andrew Brown.

Lire aussi Meurtre de George Floyd : le policier Derek Chauvin jugé coupable demande l’annulation du verdict

Celle de Daunte Wright aussi avait fait le déplacement en Caroline du Nord. Venue de la banlieue de Minneapolis, à 2 000 kilomètres de là, la jeune métisse rejoignait ainsi le cercle des familles récemment endeuillées. Le 11 avril, lors d’un banal contrôle routier, son frère de 20 ans avait été mortellement touché par le tir d’une policière blanche. Cette dernière, pensant utiliser son Taser, l’avait touché à bout portant alors qu’il montait dans sa voiture. Le jeune père de famille n’était pas armé. Sa mort est survenue à un quart d’heure de voiture du tribunal bunkérisé de Minneapolis, où, au même moment, le procès Chauvin alimentait les débats sur l’usage excessif de la force par la police américaine.

Une litanie de bavures

La publicité donnée à l’affaire Floyd n’a pas non plus sauvé Mario Gonzalez. Le 19 avril, cet Hispanique de 26 ans mourait après avoir été maintenu au sol durant cinq minutes par des policiers blancs dans un parc en Californie. Une dizaine de jours après les faits, sous pression de la famille et de ses avocats, les autorités ont rendu publiques les images de l’arrestation. Visiblement désorienté, peut-être ivre, le jeune homme répond difficilement aux questions des forces de l’ordre. Allongé sur le sol, le genou d’un policier enfoncé dans le dos, l’homme, corpulent, cesse de respirer au bout de quelques minutes. Un agent demande alors à son collègue. « Tu ne penses pas qu’on devrait le mettre sur le côté ? » En vain. Les trois policiers présents ont été placés en congé payé, le temps de l’enquête.

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