les malades atteints de formes graves meurent davantage sur le continent

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Covax en panne prolongée

Le Serum Institute of India, qui fabrique le vaccin AstraZeneca privilégié par l’initiative de solidarité Covax, a annoncé qu’il ne serait pas en mesure de reprendre ses livraisons avant la fin de l’année. Le fabricant indien a cessé d’exporter depuis le mois de mars à la demande du gouvernement pour satisfaire les besoins domestiques alors que le pays est débordé par la violence de l’épidémie. Mais il avait alors annoncé qu’il honorerait à nouveau ses commandes à partir du mois de juin.

Presque tous les pays africains dépendent de Covax pour conduire leur campagne de vaccination. Quelques-uns comme le Rwanda ont épuisé leur première allocation et attendent un autre lot pour administrer la seconde injection. Face à cette situation, le directeur du Centre africain de prévention et de contrôle des maladies (CDC Africa), John Nkengasong, a recommandé aux gouvernements de se tourner vers la plate-forme continentale pour l’acquisition de vaccins Avatt, pour sécuriser leurs approvisionnements.

Des doses livrées par Covax arrivent à l’aéroport d’Antananarivo, le 8 mai 2021.  (AP Photo)

Celle-ci a finalisé l’achat de 220 millions de doses de Johnson & Johnson qui ne requière qu’une seule injection. « S’il devient certain que les personnes ne recevront pas leur deuxième dose [d’AstraZeneca], il serait préférable de prendre cette option », a-t-il indiqué.

Malgré cette énorme déconvenue, Covax a annoncé que son objectif était désormais de fournir gratuitement la vaccination de 40 % de la population des pays à revenus faibles ou intermédiaires contre 20 % initialement. Elle compte notamment pour y parvenir sur les dons de vaccins excédentaires dont vont bientôt disposer les pays riches qui auront vacciné massivement leur population.

Lire aussi « Beaucoup ne croient pas au danger du Covid-19 » : en Afrique, la défiance face aux vaccins

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’inquiète

Le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni de manière virtuelle par la Chine mercredi 19 mai, a invité « les pays développés et tous ceux qui peuvent le faire à accélérer le don de doses de vaccins sûrs et efficaces aux pays africains qui en ont besoin ».

La déclaration adoptée à l’unanimité juge « préoccupant que l’Afrique n’ait reçu que 2 % de tous les vaccins administrés à l’échelle mondiale » et appelle également à offrir « un accès équitable à des diagnostics, des traitements… à un coût abordable ». Il insiste sur la nécessité de ne pas oublier les pays en conflits.

Devant une échoppe du quartier d’Iyawa à Lagos, où le taux de prévalence du Covid-19 dans la population de la ville atteint 22,9 % en mai 2021.

La veille, à Paris, la trentaine d’Etats réunis à l’occasion du sommet sur le financement des économies africaines avait également invité à se mobiliser davantage pour aider le continent à faire face à l’épidémie et à sortir de la crise économique provoquée par les restrictions sanitaires. L’objectif de mobiliser 100 milliards de dollars (soit 82 milliards d’euros) y a été réaffirmé.

C’est le taux de prévalence du Covid-19 dans la population de Lagos, la capitale économique du Nigeria (quelque 15 millions d’habitants), selon les résultats d’une vaste étude conduite à partir de test sérologiques. Pour mieux cerner la circulation du virus sur le continent en l’absence de données suffisantes et identifier les populations les plus exposées, le CDC Afrique a lancé une enquête de séroprévalence dans dix-sept pays du continent en utilisant partout la même méthodologie. Seuls cinq pays – Sierra Leone, Ouganda, Zambie, Zimbabawe et Nigeria – ont commencé à publier des données.

Lire aussi : En Afrique, l’ampleur de l’épidémie de Covid-19 reste une grande inconnue

La circulation du SARS-CoV-2 apparaît ainsi particulièrement active à Lagos. Le pays le plus peuplé du continent n’a pour l’instant mené les tests que dans quatre Etats. L’Ouganda affiche également un taux de prévalence très élevé (20,67 %), tandis que la pénétration se révèle moindre au Zimbabwe (3,1 %) et en Sierra Leone (2,8 %). « Ces premiers résultats confirment que la situation épidémique est très différenciée selon les régions », a commenté le coordinateur de l’enquête, Justin Maeda, qui estime qu’elle permettra de mieux cibler les stratégies de lutte contre l’épidémie.

Le voile se lève sur la situation en Tanzanie

La Tanzanie doit publier des chiffres sur l’épidémie de Covid-19 et rejoindre l’initiative Covax pour recevoir des vaccins : ce sont les premières recommandations faites, lundi 17 mai, par le comité d’experts nommé début avril par la nouvelle présidente, Samia Suluhu Hassan. Les derniers chiffres remontent au mois de mai 2020 : ils faisaient état de 509 cas et 21 décès.

Après un an de déni imposé par l’ancien président John Magufuli, décédé en mars, le comité d’experts révèle que le pays a dû faire face à deux vagues épidémiques et qu’il se trouve menacé par une troisième. Il exhorte les autorités à faire respecter les gestes barrières pour prévenir une nouvelle dégradation de la situation et à mettre à jour un plan de réponse globale à l’épidémie.

Les malades atteints de formes graves meurent davantage en Afrique

Le taux de mortalité chez les patients atteints de formes sévères serait beaucoup plus élevé en Afrique, selon les résultats d’une étude publiée par la revue scientifique The Lancet, vendredi 21 mai. Réalisée entre mai et décembre 2020 auprès de 3 140 adultes admis dans les unités de soins intensifs de 64 hôpitaux de dix pays (Egypte, Ethiopie, Ghana, Kenya, Libya, Malawi, Mozambique, Niger, Nigeria et Afrique du Sud), l’étude fait apparaître un taux de mortalité de 48,2 %, tandis qu’en moyenne sur les autres continents, il avoisine les 30 % .

La pénurie d’équipements médicaux adaptés ou leur sous-utilisation expliquerait en grande partie ce résultat. L’accès aux appareils de dialyse serait ainsi sept fois moins important que nécessaire dans les traitements généralement recommandés pour les patients atteints de Covid-19. L’accès à du matériel d’oxygénothérapie 14 fois moins.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Covid-19 : les questions qui empêchent les experts de dormir

« Notre étude est la première à donner une image complète et claire de ce qui arrive aux personnes atteintes de formes sévères du Covid-19. Malheureusement, elle indique que notre capacité à apporter les soins nécessaires est entravée par les pénuries de moyens dans les unités de soins intensifs », commente le professeur Bruce Biccard de l’université du Cap et coauteur de l’étude.

L’étude montre également que le fait d’être atteint d’insuffisance rénale ou du VIH multiplie par près de deux les risques de décès et par plus de trois en cas de maladie hépatique.

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