Au Venezuela, le chantier titanesque d’une reconstruction de l’économie

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Chute du PIB, hyperinflation, entreprises asphyxiées… L’économie du pays est ravagée. Des experts travaillent sur des pistes de réformes en cas de transition politique.

Par Marie de Vergès Publié aujourd’hui à 06h39, mis à jour à 06h39

Temps de Lecture 4 min.

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Des Vénézuéliens attendent devant un supermarché, à San Cristobal, le 10 novembre 2018.
Des Vénézuéliens attendent devant un supermarché, à San Cristobal, le 10 novembre 2018. CARLOS EDUARDO RAMIREZ / REUTERS

Une économie aussi dévastée que celle d’un pays en guerre. Tel apparaît le Venezuela de Nicolas Maduro. Si la pression internationale qui s’accroît sur le dirigeant déclenche une transition politique, une certitude s’impose : les chantiers de la reconstruction économique seront titanesques. « Il est beaucoup plus difficile de réparer des destructions que de les infliger », nous explique le vénézuélien Douglas Barrios, chercheur au Centre pour le développement international (CID) Harvard.

Quelques données permettent de cerner l’étendue du désastre. En cinq ans, le produit intérieur brut (PIB) du Venezuela a fondu de moitié. La production pétrolière s’est effondrée. Les entreprises, privées d’accès aux capitaux et aux biens intermédiaires, ont été asphyxiées. En 2018, l’inflation a atteint 1,37 million pour cent, selon le Fonds monétaire international (FMI).

Sans cesse revalorisé, le salaire minimum permet à peine de s’acheter un kilo de jambon. Nourriture, médicaments, eau courante, électricité : la population manque de tout. Plus de 30 % des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition et quelque deux millions de Vénézuéliens ont besoin d’une assistance médicale d’urgence. « L’étape numéro un sera la mise en place d’une aide humanitaire massive », insiste un responsable financier international.

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Restaurer la confiance du secteur privé

Mais ensuite, par où commencer ? Le CID Harvard, sous la houlette du professeur Ricardo Hausmann, ancien ministre du plan vénézuélien (1992-1993), élabore depuis plusieurs années les lignes directrices d’un plan de sauvetage pour « le lendemain ». Un programme pour après la fin du chavisme, dont M. Hausmann dit s’être déjà entretenu avec Juan Guaido, le président par intérim autoproclamé.

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Il s’agira d’abord de rétablir les « mécanismes de base du marché », décrit M. Barrios. Sous M. Maduro et son prédécesseur Hugo Chavez, les expropriations, les confiscations, les prix régulés ont fait fuir les entreprises étrangères et précipité l’écroulement de la production nationale. Des signaux clairs sur le respect de la propriété et l’indépendance de la justice, le relâchement des contrôles des prix et des changes seront un préalable essentiel pour restaurer la confiance du secteur privé.

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