« Les accords d’Abraham, signés entre Israël et plusieurs Etats arabes, doivent être préservés »

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Tribune. Un temps occulté par les multiples déchirements du Moyen-Orient, le conflit israélo-arabe revient au premier plan de l’actualité géopolitique. La « bataille pour Jérusalem » dans laquelle le Hamas s’est engagé, au péril d’une guerre de haute intensité, et les tensions judéo-arabes au cœur de plusieurs villes israéliennes, dont Jérusalem, pourraient avoir des répercussions régionales. Les récents accords d’Abraham, signés en 2020, seraient-ils donc condamnés ? Beaucoup le pensent.

Un tel pronostic exige une mise en perspective des enjeux. Le 15 septembre 2020, les Emirats arabes unis, Bahreïn et Israël signaient à Washington les accords d’Abraham. En clair, il s’agissait d’instaurer des relations officielles entre les deux émirats du golfe arabo-persique et l’Etat hébreu, un triangle diplomatique consacré par un accord trilatéral. Non sans lucidité, les Emirats arabes unis initient ce processus.

Dans leur sillage, le Soudan et le Maroc ont depuis normalisé leurs relations avec Israël. Malgré les inclinations du prince héritier, l’Arabie saoudite n’a pas encore rallié cette initiative. « Protecteur des lieux saints de l’Islam », le roi Salman se montre prudent. Il entend aussi conserver cette carte pour négocier avec l’administration Biden.

Le conflit israélo-palestinien revigoré mais secondaire

Cela dit, les convergences israélo-saoudiennes sont effectives, avec de discrètes coopérations dans le renseignement et la sécurité. Voilà plusieurs années qu’un axe géostratégique entre Israël et les Etats du Golfe a pris forme. Il a pour objectif de contenir les ambitions irano-chiites au Moyen-Orient, du golfe Arabo-Persique au bassin Levantin, avec des implications en mer Rouge et jusqu’en Méditerranée occidentale.

En première analyse, le niveau des enjeux et les gains réalisés par les Etats arabes engagés dans cette dynamique rendent improbable la remise en cause des accords d’Abraham, pour autant qu’Israël parvienne à rétablir la paix civile à Jérusalem et dans les villes judéo-arabes de son territoire. Un conflit limité à des opérations contre le Hamas, dans la bande de Gaza, ne suscitera pas l’hostilité de ses partenaires arabes, opposés à cette émanation des Frères musulmans.

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Au vrai, le soutien de l’Iran au Hamas souligne le fait que les accords d’Abraham s’inscrivent dans un contexte géopolitique qui dépasse le conflit israélo-palestinien, temporairement revigoré mais secondaire en regard des problèmes régionaux. Malgré la volonté de Joe Biden de renouveler l’imparfait accord sur le nucléaire iranien, signé en juillet 2015, la menace iranienne demeurera. De même, les pourparlers irano-saoudiens en cours n’ont pour but que d’éviter le pire.

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