comment la tragédie indienne compromet l’accès aux vaccins en Afrique – Jeune Afrique

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La seconde vague de Covid-19 qui déferle sur l’Inde met à mal l’approvisionnement en vaccins de l’Afrique, jusque-là largement assuré par le géant sud-asiatique. Le pays promet d’augmenter sa production, mais cela risque de prendre plusieurs mois.


Les espoirs qui reposaient sur l’Inde se délitent cruellement. Présentée comme la « pharmacie du monde », elle était vouée à jouer un rôle clé dans la lutte contre le Covid-19. Le monde voyait en elle la future usine à vaccins des pays en développement. Mais aujourd’hui, l’Afrique observe avec « horreur » et « incrédulité » la féroce seconde vague qui dévaste le géant sud-asiatique. Le choix de ces mots, employés par le directeur du Centre de contrôle et de prévention des maladies en Afrique (Africa CDC), John Nkengasong, révèle l’ampleur de l’inquiétude que suscite la situation indienne sur le continent, notamment sur la question des vaccins.

Le Serum Institute of India (SII), le plus grand fabricant de vaccins au monde en volume, devait fournir l’essentiel des doses AstraZeneca distribuées aux pays africains à travers le mécanisme Covax. Ce dernier vise à favoriser un accès aux vaccins pour les pays à faibles revenus. « Nous espérons qu’il y aura une continuité de l’approvisionnement, via Covax, en provenance d’Inde », a déclaré samedi 8 mai John Nkengasong, lors d’une réunion virtuelle des ministres de la Santé des États membres de l’Union africaine (UA). « Nous ne nous attendons pas à ce que des vaccins soient expédiés d’Inde de si tôt », a-t-il néanmoins concédé.

Priorité à la population indienne

Au mois de mars, au regard de la résurgence du virus, l’Inde avait stoppé de fait les exportations de vaccins pour donner la priorité à sa population. Le pays recense près 300 000 nouveaux cas par jour de coronavirus et 4 000 décès. L’épidémie, hors de contrôle, a mis le système de santé indien à genoux. Les hôpitaux manquent de lits mais tout aussi cruellement d’oxygène. Faute de soins, certains malades s’effondrent au seuil des hôpitaux, sous les yeux de leurs proches.

Ce qui se passe dans d’autres parties du monde peut se produire en Afrique si nous baissons la garde

Avec plus de 25 millions de personnes contaminées depuis le début de la pandémie, l’Inde est la deuxième nation la plus touchée au monde, derrière les États-Unis. Le coronavirus y a déjà coûté la vie à plus de 287 000 personnes. Des chiffres vertigineux qui seraient largement sous-estimés, selon nombre d’experts en santé publique indiens. Face au drame qui se joue, plus de 40 pays ont promis d’apporter un soutien à l’Inde qui refusait pourtant toute aide internationale depuis plus d’une décennie.



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JeuneAfrique

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