Un chef guérillero colombien « dissident » assassiné au Venezuela

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L’ex-commandant des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) Jesus Santrich, le 30 mai 2019, à Bogota.

Le Colombien Seuxis Pausias Hernandez, alias Jesus Santrich, 53 ans, a été tué lundi 17 mai au Venezuela, dans la région frontière de la Serrania de Perija. Ex-commandant des anciennes Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), ex-négociateur de l’accord de paix de 2016, qui a conduit à la démobilisation de la guérilla, l’homme avait repris les armes en 2019, considérant que le gouvernement ne tenait pas parole. La mort de Jesus Santrich a été confirmée, mardi, par un communiqué de la Segunda Marquetalia, le groupe rebelle qu’il avait fondé en compagnie d’Ivan Marquez, le chef négociateur des FARC lui aussi « dissident ». Les dissidents sont les ex-guérilleros qui ont repris le maquis, ou ne l’ont pas quitté.

« La douleur au cœur, nous informons la Colombie et le monde de la triste nouvelle de la mort du commandant Jesus Santrich, membre de la direction des FARC Segunda Marquetalia, dans une embuscade menée en territoire vénézuélien par un commando de l’armée colombienne », dit le communiqué, en précisant que l’opération a été effectuée « sur ordre direct du président Ivan Duque ». Le texte a été publié en fin d’après-midi sur un site Web dont l’authenticité n’est pas mise en doute par les autorités colombiennes.

Quelques heures plus tôt, le ministre colombien de la défense, Diego Molano, avait fait savoir que ses services disposaient d’informations à confirmer selon lesquelles Jesus Santrich avait été tué au Venezuela au cours d’un affrontement entre bandes rivales. Pour le ministre, « la mort de Jesus Santrich prouve que des narco-criminels trouvent refuge au Venezuela ».

Plusieurs hypothèses

Les dissidents, qui n’ont pas reconstitué une structure armée unique, sont divisés en plusieurs groupes qui, selon les régions et les circonstances, coopèrent, s’ignorent ou se combattent. Tous vivent de trafics illicites.

Les médias colombiens et les réseaux sociaux ont évoqué plusieurs hypothèses sur la mort de Santrich. Celui-ci a pu être tué par l’armée colombienne, comme le dit le communiqué de la Segunda Marquetalia, ou par une bande rivale, comme le dit le ministre, mais aussi par un groupe de mercenaires souhaitant toucher la récompense de 3 milliards de pesos (650 000 euros) offerte par Bogota, ou encore par l’armée vénézuélienne. Plus au sud, cette dernière procède depuis un mois et demi à d’inhabituels combats contre des campements de rebelles colombiens installés sur son territoire, provoquant des déplacements de population.

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