La France lance un projet de résolution au Conseil de sécurité pour un cessez-le-feu à Gaza

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L’administration Biden aurait été surprise, mardi 18 mai, par l’annonce d’une résolution condamnant l’escalade de la violence au Proche-Orient, portée par la France – et soutenue par l’Egypte, la Jordanie et la Tunisie –, qui devrait être soumise au vote du Conseil de sécurité « le plus rapidement possible ». Ce projet de texte doit être négocié après dix jours de discussions stériles à l’ONU, le Conseil de sécurité étant grippé par l’absence de volonté de Joe Biden de se distancier d’Israël, l’allié historique, contredisant sa promesse de remettre le multilatéralisme à l’honneur dans les négociations internationales.

A trois reprises depuis lundi 10 mai, Washington a refusé de laisser le Conseil de sécurité étriller le gouvernement du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et de s’allier aux quatorze autres membres dans une déclaration commune pour protester contre les violences, tant côté israélien que côté palestinien.

Après un débat dimanche où se sont invités plusieurs ministres des affaires étrangères des pays du Conseil, les alliés de Washington étaient sonnés par des « négociations qui n’aboutissaient sur rien ». Son grand rival, Pékin, a regretté les « obstructions » des Etats-Unis. « Plus cela prend du temps, plus c’est difficile au Conseil, déplore l’ambassadeur d’un des pays membres. Procrastiner peut donner l’impression qu’on autorise les bombardements et la violence. Or, le Conseil ne peut tolérer ça. »

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« Il en va de la crédibilité des Etats-Unis »

L’excuse de Washington : une déclaration mettant au pilori Israël aurait été « contre-productive ». La diplomatie discrète serait sa piste privilégiée. Si la communauté internationale avait peine à y croire, le site Politico affirmait mardi que l’implication directe des Etats-Unis en coulisses aurait contribué à éviter une invasion terrestre à Gaza – étape tant redoutée de l’escalade. Benyamin Nétanyahou a assuré qu’il ne restait plus que « quelques jours de combat ».

Cette nouvelle escalade de la violence restera comme le premier test du président Biden aux Nations unies

L’administration Biden n’a fait preuve d’aucun infléchissement alors qu’elle a été soumise à de fortes critiques depuis le début des combats, qui ont tué au moins 217 Palestiniens et 12 Israéliens. On l’a accusée tout d’abord de s’être trop concentrée sur le dossier du nucléaire iranien, dans son approche du Proche-Orient, depuis son arrivée à la Maison Blanche. On lui a reproché de se soumettre au tempo donné par Israël. Et surtout, on ne peut lui pardonner de saborder une négociation multilatérale, alors qu’elle avait promis de remettre ces valeurs au cœur de l’ONU. Au final, c’est toute sa crédibilité au sein de l’organisation qui est menacée. Cela restera comme le premier test du président Biden aux Nations unies.

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