La Hongrie se désolidarise d’un appel européen au cessez-le-feu entre Israël et le Hamas

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Un cessez-le-feu, une protection des civils, un accès de l’aide humanitaire à Gaza, un droit d’Israël à se défendre « mais en respectant le droit humanitaire international » : les demandes des ministres européens des affaires étrangères, réunis (par visioconférence) mardi 18 mai, étaient attendues. C’est, sans surprise aussi, qu’ils ont plaidé pour « une véritable solution politique » qui garantirait la sécurité des Palestiniens et des Israéliens.

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Et pourtant, même ces prises de position jugées minimalistes n’ont pas fait l’unanimité : la Hongrie n’y a pas souscrit. D’autres – les autres pays du groupe de Visegrad – l’ont fait du bout des lèvres et n’étaient d’ailleurs pas tous représentés au niveau ministériel. En réponse, le haut représentant de l’Union, Josep Borrell ne pouvait qu’affirmer qu’il « comprenait mal » qu’un Etat membre ne puisse souscrire à une déclaration aussi vague mais, selon Budapest, la position de l’Europe serait « partiale et déséquilibrée ».

En déplacement à Paris, le ministre des affaires étrangères hongrois Peter Szijarto a confié à l’Agence France-Presse (AFP) que les déclarations des Vingt-Six n’étaient « pas d’une grande aide, en particulier (…) quand les tensions sont si fortes ». La diplomatie hongroise, qui s’était aussi opposée récemment à une déclaration sur le rôle de la Chine à Hongkong, a appelé à « moins de jugement, moins de leçons de morale, moins de critique, moins d’interférences et plus de coopération pragmatique » de la part de Bruxelles.

Désaveu

Ce désaveu, qui est aussi une remise en question des traités européens qui invitent les Etats à tout faire pour trouver des positions communes en matière de politique étrangère, a été jugé sévèrement par certains participants. « C’est très grave. Nous ne sommes même pas capables, en tant qu’Union, d’appuyer un appel du secrétaire général de l’ONU à la fin des hostilités. Nous voulons être un acteur global ? Faisons attention à ne plus pouvoir jouer aucun rôle demain », avertit le ministre luxembourgeois Jean Asselborn. « En dix-sept ans, je n’ai jamais vécu cela », ajoute ce vétéran des conseils européens.

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D’autres chancelleries se veulent plus positives, se réjouissant qu’une quasi-unanimité se soit quand même faite autour de l’idée que l’Europe doit cesser de privilégier le statu quo. Et qu’elle songe à se réimpliquer dans la recherche d’une véritable solution politique au conflit entre Israéliens et Palestiniens.

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