En Argentine, la crise affaiblit Macri à six mois de la présidentielle

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Le président est désormais donné battu face à Cristina Kirchner, qui n’a pas encore annoncé sa candidature.

Par Christine Legrand Publié aujourd’hui à 11h26

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Lors d’une manifestation contre la politique économique de Mauricio Macri, le 4 avril à Buenos Aires.
Lors d’une manifestation contre la politique économique de Mauricio Macri, le 4 avril à Buenos Aires. Gustavo Garello / AP

Un vent de panique souffle sur la Casa Rosada, le palais présidentiel, à Buenos Aires. Ce n’est plus seulement l’alarmante situation socio-économique qui semble échapper des mains du président de centre droit, Mauricio Macri, mais également son avenir politique.

A six mois de la présidentielle du 27 octobre, au cours de laquelle il entend briguer sa réélection pour un nouveau mandat de quatre ans, les sondages ne lui sont plus favorables. Le dernier en date, d’Isonomia, un institut d’opinion pourtant proche du gouvernement, a fait l’effet d’une bombe en prédisant une victoire de l’ancienne présidente péroniste Cristina Fernandez de Kirchner (2007-2015), au second tour du scrutin, prévu le 24 novembre, avec 46 % des suffrages, contre 36 % pour M. Macri – le reste ne choisissant aucun des deux.

« Ce n’est plus Macri qui gouverne l’Argentine, mais Christine Lagarde »

Des rumeurs de plus en plus persistantes ont obligé M. Macri a démentir catégoriquement qu’il pourrait céder sa place, le 27 octobre, à une alliée politique, Maria Eugenia Vidal, la gouverneure de la province de Buenos Aires, le principal district électoral du pays, qui jouit d’une meilleure image. C’est la première fois depuis son arrivée au pouvoir que sa candidature à sa succession est ainsi remise en question.

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Mauricio Macri a vécu une semaine difficile, avec des marchés financiers nerveux face à un incontrôlable effondrement de la monnaie nationale, le peso, face au dollar, entraînant une inflation galopante – près de 55 % sur les douze derniers mois et 4,7 % sur le seul mois de mars –, et une progression de la pauvreté. Lors d’un « jeudi noir », le 25 avril, le risque-pays de la banque JPMorgan s’est envolé à près de 1 000 points, soit un niveau inédit depuis l’arrivée au pouvoir en 2015 de M. Macri.

Appel au FMI

Dix-huit ans après le dramatique effondrement financier de 2001, les Argentins ont une désagréable sensation de déjà-vu. Le pays devrait être paralysé, le 30 avril, par une grève générale lancée par le puissant syndicat des camionneurs.

Après deux crises monétaires en 2018, qui ont fait perdre 50 % de sa valeur au peso, le président Macri a appelé au secours le Fonds monétaire international (FMI) qui, en contrepartie, a exigé un sévère plan d’austérité, faisant dire à ses adversaires que « ce n’est plus Macri qui gouverne l’Argentine, mais Christine Lagarde », la directrice du FMI.

Le chef de l’Etat se dit pourtant convaincu que « l’Argentine est sur le bon chemin et que les Argentins ne souhaitent pas revenir au passé », c’est-à-dire un retour du « kirchnérisme ». A ses yeux, la responsable de la situation n’est autre que sa prédécesseure : il attribue en effet la méfiance des marchés à l’incertitude électorale et à la peur d’un éventuel retour au pouvoir de Mme Kirchner, qu’ils associeraient au populisme et au fantasme d’un nouveau défaut de paiement de la dette, comme en 2001.

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