[Société] Ce qu’on sait sur le variant réunionnais qui vient d’être identifié

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COVID-19. C’est officiel, La Réunion a son appellation péi pour la Covid-19. Il s’agit d’une souche virale, baptisée B1 622. Ce variant péi circule depuis quelques semaines sur l’île où 70 cas ont déjà répertoriés. Sans gros dégâts.

Le bruit courait depuis quelques temps, un peu comme un joli conte péi, auquel on avait envie de croire sans trop y penser parce que n’en connaissant pas l’épilogue. C’est désormais officiel, La Réunion a son appellation contrôlée pour un variant local. PIMIT l’a confirmé hier. “Ce variant réunionnais est dans les radars de notre unité depuis le mois de mars“, a expliqué à Réunion La 1ère le Dr Patrick Mavingui, responsable de l’unité UMR Pimit (Université de La réunion, INSERM U1187, CNRS 9192, IRD 249). 

Selon ce scientifique, grand spécialiste du séquençage, ce variant péi se rapprocherait d’une autre souche “qui aurait peut-être circulé en Afrique au début de la crise sanitaire“. Il y a encore beaucoup de peut-être autour de cette séquence de génome qui fait entrer La Réunion dans l’histoire de la Covid-19, au moins modestement pour l’instant. Car on ne sait pas grand-chose des particularités de ce variant péi, sinon son matricule.

 

 

Du temps au temps

 

Selon les chercheurs de l’Unité mixte de recherche “Processus Infectieux en Milieu Insulaire Tropical”, de son petit nom PIMIT, ce variant réunionnais présenterait une dizaine de mutations spécifiques. Mais est-il plus contaminant, plus dangereux, plus inoffensif, plus sensible ou pas du tout aux vaccins ? Trop tôt pour le dire, même si à première vue, ce serait davantage un gentil variant qu’un sanguinaire warrior. Pas Réunionnais pour rien ! Pour avancer cette hypothèse, les chercheurs se basent sur un constat simple : selon les informations chichement dispensées hier par les chaînes de télévision locales, un seul patient, sur les 70 infectés par ce variant péi, a été hospitalisé. Mais ça n’est sans doute pas la faute au variant : le patient présentait, dit-on, des comorbidités. Mais il ne faut pas crier victoire trop tôt : B1 622 peut réserver des surprises en grandissant, à supposer qu’il se diffuse bientôt plus largement dans la population. Et cela, à l’instar d’autres mutations d’ici et d’ailleurs qui ne manqueront pas de se faire connaître dans les mois à venir.

Reste que La Réunion a maintenant son matricule au Panthéon de la Covid-19. Dans le monde entier, les séquençages seront à l’affût du B1 622. Sauf peut-être s’il se révèle tellement sympathique et inoffensif que le traquer ne présenterait que peu d’intérêt. Sinon celui de démontrer qu’une mutation virale n’est pas systématiquement une catastrophe sismique qui implique de déclencher l’artillerie lourde, comme on l’a vu depuis une année. Nul doute que l’ARS Réunion s’emparera du sujet très vite pour nous donner de plus amples informations sur ce nouveau venu sur la scène de la crise sanitaire.

 

Mireille Legait

 

 

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