[Société] Bars et restaurants : derniers préparatifs avant réouverture

Sono à fond et sourire jusqu’aux oreilles. Le Carré Cathédrale, triste à mourir pendant un mois et demi, a des airs de fête en ce lundi. À deux jours de la réouverture des terrasses, les professionnels de la restauration s’activent dans un joyeux désordre pour recevoir à nouveau les clients. 

“On fait un grand nettoyage pour que ça brille”, confie Sarah Gutierrez, à la tête du restaurant le Bedroom. “Ce sont deux jours pour nous retrouver, ressouder l’équipe après cette période de fermeture. Revoir tout le quartier qui s’anime, ça fait du bien”.

Des réservations qui ont bien démarré 

À côté, les voisins en font de même. Les terrasses sont de sortie, les cartons aussi. Les dernières livraisons en alcool et nourriture ont été réceptionnées. Ça tombe bien, les réservations vont déjà bon train. “On a des appels, des messages sur Instagram, Facebook, apprécie Sarah Gutierrez. Des clients habitués nous disent qu’ils ont hâte de regoûter notre sangria maison. Ça fait du bien !”

Au Café Edouard, l’ambiance est déjà chaude en ce lundi matin. Sous des sons technos, les employés rafistolent les tables, lavent les verres et nettoient le sol. Mercredi, c’est reparti… jusqu’à 21 heures. “On est très heureux de retrouver les clients, même si ça sera encore mieux le 9 juin, avec le couvre-feu décalé à 23 heures”, livre Yann Queffélec, directeur du Café Edouard, d’Ainsi Parlait Zarathoustra, du KT Dral ou encore la K’frine.

Des cartes modifiés 

La fermeture d’un mois et demi ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir. « On l’a très mal vécu, même si on a pu faire des petites réunions, se remettre en question, regarder l’évolution des établissements. On a pu remettre les cartes en ordre, refaire la carte des boissons et surtout celle des plats », confie Yann Queffélec. Des petits travaux ont également pu être réalisés.

Même chose au Bedroom, qui pourra accueillir 30 personnes sur sa terrasse, où les tables de six personnes seront séparées d’au moins deux mètres, la règle. « Cela a aussi permis de nous reposer », explique sa directrice, à la tête d’une équipe de six personnes. Adieu, enfin, le chômage partiel. 

« On arrivait à 30% de perte de salaire, on est aussi content que ça reprenne pour ça, notamment pour les extras qui sont payés à l’heure », confie Sarah Gutierrez. Grâce à la réouverture, des contrats de travail ont également pu être signés. Ça s’arrose !

Kilian Kerbrat