la crise de Gaza place Joe Biden en porte-à-faux par rapport à ses ambitions diplomatiques

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Le président américain, Joe Biden, à la sortie de la messe, dimanche 16 mai 2021, à Wilmington, dans le Delaware.

Le nouveau cycle de violences qui oppose Israéliens et Palestiniens est en passe de dissiper deux illusions américaines. La première, à laquelle personne ne croyait guère, concerne le legs de Donald Trump. Après avoir reconnu unilatéralement Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu et transféré l’ambassade des Etats-Unis installée auparavant à Tel-Aviv, l’ancien président républicain avait affirmé avoir ainsi supprimé ce dossier crucial d’éventuelles négociations entre les deux adversaires.

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« Nous avons retiré Jérusalem de la liste, et donc il n’y a plus lieu d’en parler désormais », s’était-il vanté en 2018. Les rapprochements qu’il avait parrainés en 2020 entre Israël, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan visaient également à acter la relégation de la question palestinienne au dernier rang des préoccupations régionales. La crise en cours, déclenchée par des affrontements dans la partie orientale de la Ville sainte, souligne la vanité de ces deux postulats.

La seconde illusion à laquelle s’accrochait Joe Biden, peu désireux de s’impliquer dans un dossier synonyme d’échecs à répétition pour les dernières administrations démocrates, reposait sur l’espoir que le statu quo permettrait de faire l’économie d’un investissement américain hautement incertain. Joe Biden conserve sans doute un souvenir cuisant d’une de ses visites à Jérusalem en tant que vice-président, en mars 2010. Venu pour relancer des négociations de paix, il y avait été accueilli avec l’annonce par Israël de nouvelles constructions dans la partie orientale de la ville, que les Palestiniens avaient qualifiée de provocation.

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Cruel retour en arrière

Une semaine d’escalade rend cependant cette posture d’évitement de plus en plus intenable. En marge des démarches d’un émissaire du département d’Etat dépêché sur place, Hady Amr, pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu, le président des Etats-Unis et son secrétaire d’Etat, Tony Blinken, ont d’ailleurs multiplié les contacts, samedi 15 et dimanche 16 mai.

L’inscription, depuis un quart de siècle, du Hamas sur la liste américaine des organisations terroristes complique leur tâche. Joe Biden ne peut s’entretenir qu’avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui est lui-même spectateur de la crise en cours. Il a partagé sa « préoccupation » que « des civils innocents, y compris des enfants, aient tragiquement perdu la vie au milieu d’une violence continue ». Dans un nouvel appel au premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le président des Etats-Unis a rappelé la position traditionnelle américaine en réaffirmant « son ferme soutien au droit d’Israël de se défendre contre les attaques à la roquette du Hamas et d’autres groupes terroristes à Gaza ».

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