Abdelkader en Syrie, l’émir de la paix – Jeune Afrique

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Héros de la résistance algérienne à la colonisation française, il devient, à Damas, où il s’établit en 1855, un poète mystique. Et, surtout, un intellectuel pacifiste qui promeut avant l’heure le dialogue entre chrétiens et musulmans.


Le 17 novembre 1869, parmi le gotha européen invité par le khédive Ismaïl d’Égypte à l’inauguration du canal de Suez, un Arabe à l’ample habit blanc échange des regards complices avec l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. L’émir Abdelkader, qui, trente ans plus tôt, avait proclamé le jihad en Algérie contre les troupes du fils du « roi des Français » Louis-Philippe est désormais un grand ami de la France.

Établi depuis 1855 en Syrie, bénéficiant d’une généreuse pension octroyée par Paris, Grand-Croix de la Légion d’honneur, il va jusqu’à exciper de sa nationalité française pour échapper à l’impôt ottoman. Le grand résistant à la colonisation de l’Algérie aurait-il oublié sur le chemin de Damas ses anciens combats, et trahi ses plus héroïques engagements ?

À Alexandrie, en 1864, il se fait initier à la franc-maçonnerie

À première vue, la vie de l’exilé n’a plus rien à voir avec celle du combattant qui, en 1837, avait arraché au général Bugeaud la reconnaissance de sa souveraineté sur les deux tiers de l’Algérie. De guerrier et fondateur d’un État, il est devenu un poète mystique et un intellectuel pacifiste, qui promeut avant l’heure le dialogue entre musulmans et chrétiens.

Fasciné par la photographie

En 1864, à Alexandrie, le grand cheikh soufi de la Qadiriyya s’est fait initier à la franc-maçonnerie. Gardien de la tradition islamique, un temps proclamé Commandeur des croyants, le voilà fasciné par la photographie ainsi que par les sciences et techniques européennes.



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JeuneAfrique

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