La difficile campagne de séduction de Marine Le Pen pour une alliance des nationalistes en Europe

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La dirigeante du RN provoque la méfiance à l’est de l’UE en raison de sa proximité avec la Russie. Et elle reste marginalisée face aux dirigeants d’extrême droite qui ont accédé au pouvoir, à Rome ou à Vienne.

Par Lucie Soullier, Blaise Gauquelin et Anne-Françoise Hivert Publié aujourd’hui à 03h52

Temps de Lecture 5 min.

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Marine Le Pen lors d’un rassemblement organisé par le parti d’extrême droite tchèque SPD, à Prague, le 25 avril.
Marine Le Pen lors d’un rassemblement organisé par le parti d’extrême droite tchèque SPD, à Prague, le 25 avril. MICHAL KAMARYT / AP

Les étendards xénophobes flottent dans le ciel de Prague, jeudi 25 avril. Sur la place Wenceslas, en plein cœur de la capitale tchèque, l’image d’une mosquée barrée de rouge est accrochée à un drapeau des Etats confédérés d’Amérique, symbole ségrégationniste. Une pancarte « l’Europe appartient à Jésus Christ » effleure une autre, au message décliné recto-verso : « Les immigrés ne sont pas les bienvenus. »

Face aux « Fuck nazis » scandés par des manifestants antifascistes, un homme en tenue militaire lève le bras droit, tendu bien haut, alors qu’une femme se fraye un passage en souriant, deux croix gammées et un soleil noir autour du cou. Elle était surtout venue écouter un groupe de rock nationaliste en première partie, mais restera pour le meeting politique.

Comme elle, quelques centaines de personnes ont assisté au rendez-vous en plein air organisé par le parti d’extrême droite tchèque SPD (Liberté et démocratie directe). Tomio Okamura, son fondateur, y lançait sa campagne européenne avec, en vedette, Marine Le Pen. A peine entrée en scène, la présidente du Rassemblement national (RN) a fait grimper l’applaudimètre.

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Brandissant la France comme un « triste exemple » à ne pas suivre en matière d’immigration, la patronne de l’extrême droite française en appelle à l’« insurrection (…) pacifique et démocratique » contre une « submersion » migratoire « organisée » selon elle par l’Union européenne (UE) pour « faire disparaître nos patries ». Et Tomio Okamura de prendre la relève, lui qui prône l’interdiction pure et simple de l’islam : « L’immigration massive de millions d’Africains et de musulmans en Europe n’est pas une coïncidence. Elle vise à l’élimination des nations traditionnelles européennes. »

Un même « combat de civilisation »

Et la campagne européenne se ferait presque oublier à la tribune tchèque, déviant en campagne anti-immigration, et surtout anti-islam. « Nous ne voulons pas être envahis par l’immigration islamiste », entonne Geert Wilders, du Parti pour la liberté (PPV) néerlandais, pour qui « islam et liberté ne sont pas compatibles ». Le ministre italien de l’intérieur, Matteo Salvini, à l’absence remarquée, aura le temps de glisser, dans un clip de dix secondes à peine, que « l’extrémisme islamiste doit être bloqué ».

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