Au Mali, le premier ministre chargé de former un nouveau gouvernement de « large ouverture »

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Le premier ministre malien, Moctar Ouane (au centre), lors de l’inauguration d’un pont à Konna, le 20 mars 2021.

Le premier ministre malien, Moctar Ouane, a présenté la démission de son gouvernement, vendredi 14 mai, et a été chargé de former un nouveau cabinet de « large ouverture », a-t-on appris auprès de la présidence malienne.

Le premier ministre, un ancien diplomate qui dirige le gouvernement de transition mis en place fin septembre 2020 après le putsch du mois d’août, a présenté dans la matinée la démission de son équipe au président de transition, le colonel à la retraite Bah Ndaw, a indiqué sur Twitter la présidence. Moctar Ouane a été immédiatement reconduit dans ses fonctions, selon la même source.

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« Les échanges entre le président et le premier ministre sur une éventuelle ouverture du gouvernement ont commencé hier soir », a expliqué à l’AFP un conseiller du président s’exprimant sous couvert d’anonymat. Moctar Ouane « doit former un gouvernement de large ouverture en tenant compte de certaines recommandations du président, qui a écouté la classe politique, les forces vives et les leaders religieux la semaine dernière », a-t-il ajouté.

« Le premier ministre vient de commencer les consultations pour la formation de la nouvelle équipe gouvernementale », a confirmé un proche de Moctar Ouane ayant également requis l’anonymat.

Violences djihadistes et grogne sociale

Les militaires, qui ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août 2020 et qui continuent de dominer les autorités de transition installées en septembre-octobre, se sont engagés à rendre le pouvoir à des civils élus au bout de dix-huit mois. Un calendrier électoral vient d’être annoncé, avec un premier tour d’élections présidentielle et parlementaires le 27 février 2022, ainsi qu’un référendum constitutionnel le 31 octobre 2021.

Le doute persiste toutefois quant à leur capacité à tenir leur programme, a fortiori dans un contexte où les violences djihadistes et autres continuent sans relâche, où la contestation politique se fait de nouveau jour et où s’accumulent les signes de grogne sociale.

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Le Mouvement du 5-Juin, un collectif qui fut en 2020 le fer de lance de mois de contestation achevés par le putsch, a réclamé la semaine passée la « dissolution » du gouvernement de transition et la « relecture » d’un important accord de paix avec certains groupes armés. Le plus grand syndicat du pays, l’UNTM, a pour sa part déposé un préavis pour une grève de quatre jours à partir du lundi 17 mai, reconductible.

Le médiateur des Etats d’Afrique de l’Ouest au Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, a indiqué mercredi que les autorités risquaient de devoir fixer des priorités, étant donné le peu de temps qu’il leur reste pour mener à bien cette transition. Goodluck Jonathan a appelé tous les acteurs à travailler « main dans la main ». Dans une période aussi délicate, « l’intérêt supérieur du Mali est ce qui doit prévaloir […] n’adoptons pas des positions extrêmes », a-t-il déclaré.

Le Monde avec AFP

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