L’éviction de Liz Cheney confirme le contrôle absolu de Donald Trump sur le Parti républicain

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Liz Cheney, élue du Wyoming, à Washington, le 12 mai 2021.

Donald Trump a obtenu gain de cause. Le Parti républicain a retiré à Liz Cheney (Wyoming), au terme d’un vote interne par acclamation, son titre de numéro trois de la direction de la minorité conservatrice à la Chambre des représentants, mercredi 12 mai. Ce résultat était attendu, compte tenu des positions irréconciliables défendues par le chef de cette minorité, Kevin McCarthy (Californie), sous la pression de l’ancien locataire de la Maison Blanche, et par la fille de l’ancien vice-président, Dick Cheney (2001-2009).

Depuis son vote en faveur de la mise en accusation de Donald Trump pour son rôle dans l’attaque conduite par certains de ses partisans contre le Capitole, le 6 janvier, pour bloquer la certification des résultats, Liz Cheney campait sur la dénonciation du « grand mensonge » que constitue, selon elle, la théorie du complot martelée par l’ancien homme d’affaires. Ce dernier soutient, en effet, l’idée qu’une fraude électorale massive l’a privé de sa réélection. La position défendue par l’élue du Wyoming lui a valu d’être régulièrement attaquée et insultée publiquement par Donald Trump.

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Encore mardi, Liz Cheney a pris la parole dans l’hémicycle pour assurer qu’elle ne « [resterait] pas immobile en silence pendant que d’autres mènent notre parti sur une voie qui abandonne l’Etat de droit et rejoignent la croisade de l’ancien président pour saper notre démocratie ». Une fois tombé le verdict du groupe républicain, après avoir été huée par certains de ses pairs, Liz Cheney a persisté en promettant faire « tout ce qui est en [son] pouvoir pour garantir que l’ancien président ne s’approche plus jamais du bureau Ovale ».

Stratégie d’apaisement

Initialement sévère avec Donald Trump pour son attitude pendant l’attaque contre le Congrès, Kevin McCarthy avait, dans un premier temps, soutenu Liz Cheney, tout comme une forte majorité d’élus républicains, au cours d’une première consultation à bulletin secret, en février. Mais la pression entretenue par Donald Trump sur le thème de l’élection volée, au mépris des faits, a contraint progressivement le chef de la minorité républicaine à se raviser et à s’aligner sans réserves sur ses positions, pendant que, au contraire, Liz Cheney s’isolait de par son intransigeance. Kevin McCarthy espère devenir le prochain « speaker » de la Chambre dans l’hypothèse d’une victoire du Grand Old Party aux élections de mi-mandat, en novembre 2022.

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« Rester silencieux et ignorer le mensonge enhardit le menteur », avait assuré Liz Cheney, mardi soir. La stratégie d’apaisement vis-à-vis de l’ancien président, choisie par les plus hauts responsables républicains pour pouvoir concentrer leurs attaques sur les choix politiques de Joe Biden, n’a pas dissuadé Donald Trump à renoncer à sa théorie du complot. Bien au contraire. Dans un communiqué publié le 10 mai, il a ainsi remis une nouvelle fois en cause les résultats dans le Michigan, alors qu’une opération controversée de recomptage – qu’il soutient sans réserve, bien qu’elle soit dépourvue de valeur juridique – est déjà en cours dans l’Arizona.

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