(Richelieu) Un habitant du village : « Le centre de femmes fermé, un repaire pour toxicomanes »

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Cela fait plus d’un an que le centre de femmes de la Cité Richelieu est fermé aux habitants de la région, où vivent, depuis de nombreuses années, des familles qui disposent de peu de moyens. « Faut-il pour autant les priver ou enlever les facilités déjà existantes ? » se demande un habitant du village de la localité. À son avis, « il n’y avait aucune raison de fermer ce centre, qui a aidé d’une manière ou d’une autre à créer un espace de convivialité ». Et de déplorer que ce centre fermé se soit transformé en un coin idéal pour les toxicomanes.

L’habitant soutient que « les personnes concernées par la fermeture du centre de femmes, qui était d’une grande utilité pour les habitantes de cette localité, ne nous ont fourni aucune explication ». Ces femmes s’y rendaient pour des cours de formation pour adultes, des campagnes de sensibilisation sur des sujets qui nous touchent de près ou pour organiser des activités. Le succès de chaque fête de fin d’année, organisée dans ce centre, témoignait d’une réelle volonté de la part des habitants pour créer des réseaux d’amitié entre voisins. De quoi ressouder les liens entre les habitants de Richelieu. « C’est une solidarité fortement appréciée, car elle permet de développer un sentiment de solidarité, encourageant une personne en difficulté à aller frapper à une porte pour demander un service lorsqu’il faut. »

L’habitant regrette toutefois que les décideurs n’aient pas pris en considération tous ces aspects. « Elles auraient pu inviter les habitantes à donner leur point de vue avant de procéder à la fermeture du centre ou nous inviter à faire des suggestions pour une utilisation judicieuse de cet espace. Les autorités ont malheureusement choisi de le fermer brutalement », avance-t-il.

Résultat : ce centre a été transformé en un repaire pour les toxicomanes, qui viennent s’y installer pendant la journée et la soirée. « Ils disent des jurons, il n’y a aucun respect pour les habitants des alentours. Certains n’hésitent pas à se donner en spectacle une fois qu’ils ont consommé de la drogue ou de l’alcool. Ils urinent dans tous les coins et embarrassent les voisins », nous confie-t-il. Elle ajoute : « Enn zour pou vinn ramas kadav dan sa sant ferme-la, lerla ki lotorite pou pran kont. »

Jennifer (prénom fictif), mère de deux adolescentes, habite non loin du centre de femmes, et ce bien avant qu’il ait été construit. « Bokou kiksoz pe pase dan sa kwin-la depi sa sant-la finn ferme. Les autorités font tout le contraire de ce qui aurait dû être fait pour améliorer notre environnement dans cet endroit. »

Elle rappelle qu’il n’y a « pas que des exclus » qui résident dans cette zone, mais aussi des pères et mères de famille, qui ont fait beaucoup de sacrifices pour donner une bonne éducation à leurs enfants. « Je suis fière lorsque je croise en cours de route des étudiants ou étudiantes, que je connais depuis leur tendre enfance », témoigne Jennifer. Elle poursuit : « Mo pa pe rod dir ou ki Richelieu enn ti paradi, car les indicateurs, montrent que, depuis le confinement en 2020, il y a un creusement continu des écarts par rapport à d’autres régions, notamment en termes d’emploi. Les élus de cette circonscription et le gouvernement doivent trouver au plus vite des solutions. »

Sanjay, un jeune universitaire habitant la localité, qualifie cette fermeture « d’acte irréfléchi ». Il poursuit : « Au lieu de procéder à sa fermeture, les autorités auraient dû l’utiliser pour organiser des sessions de formation dans différents domaines pour garçons et filles, en partenariat avec des opérateurs économiques de la région, et ce tout en maintenant le centre ouvert à certaines heures précises dans l’après-midi, soit après les heures de cours. Olie zot konstrir, zot pe detrir. Cela aurait été une occasion en or pour former les chômeurs, en éliminant en même temps le coût du transport en cette période où les jeunes font face à d’énormes difficultés pour trouver un emploi. »

Maxime, un retraité de 67 ans, insiste pour sa part sur le fait que « bizin reouver sa sant-la ». Il continue : « Kouma dir pe donn enn pinision bann abitan isi. Ena landrwa dan Moris pe investi par miliar pou kre bann zimnaz, e zot, zot pe ferm kot deza ena. Où est la logique ? » Il demande aux autorités de rouvrir ce centre pour répondre aux besoins des habitantes qui, après cette période de confinement, ont bien besoin de se ressourcer. Il suggère ainsi au ministère concerné de mettre sur pied un comité, avec la participation des ONG, des forces vives et des conseillers du village, pour la réouverture de ce centre.

Par ailleurs, certains autres habitants gardent espoir quant à la réouverture du centre compte tenu du fait que les autorités ont commencé à fournir un effort en vue du nettoyage des locaux.



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Le Mauricien

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