[Société] 20 ans après, la “Loi Taubira” fait encore parler d’elle

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Commémoration. À l’occasion des 20 ans de la loi Taubira, reconnaissant l’esclavage comme un crime envers l’humanité, six collèges, sur la base du volontariat, se sont réunis dans l’hémicycle du palais de la source, hier matin, pour commémorer, se souvenir, mais aussi débattre sur l’histoire de leur île.

Ce n’est pas juste une journée où des élèves présentent leur travail, c’est bien plus que cela, c’est un travail dans la durée où des enfants sont soucieux de transmettre ce qu’ils ont appris et découvert “, c’est sur les mots de Gilles Gauvin, historien et professeur d’histoire-géographie que débute le débat sur la loi Taubira.  Organisé par le département de La Réunion, cet événement a pour but de faire réfléchir les collégiens sur la colonisation de l’île au travers de l’esclavage à partir du milieu du XVIIIème siècle. En compagnie de Gilles Gauvin, les élèves réfléchissent à la définition de la “commémoration” : “Pour moi, commémorer, c’est célébrer, c’est important de pouvoir se souvenir de notre histoire de génération en génération”, affirme l’un des jeunes dans le cœur de l’hémicycle.

Pour Charles Alastor, le responsable de la cellule “action et éducation” du département de La Réunion, les collégiens et lycéens doivent “hériter des origines de leur histoire, de l’histoire de l’esclavage à La Réunion, ils doivent pouvoir se projeter sur ce qu’ils sont et trouver les moyens de s’exprimer”. Comme l’explique ce dernier, en plus de leur programme scolaire, les six collèges participants à cet événement ont travaillé sur trois grands volets tout au long de l’année.

 

La première étape s’effectuait hier matin, dans l’hémicycle, le but étant de débattre autour des extraits de la “loi Taubira”  : “Ces échanges avec un historien ont pour but d’éveiller chez les jeunes le développement d’une réflexion sur la dignité humaine et la notion de crime contre l’humanité“. De mai à décembre, les jeunes seront amenés à créer un arbre généalogique de leur famille ou de leur quartier :  “Il faut qu’ils puissent comprendre d’où ils viennent et savoir qui ils sont, ils iront à la rencontre de leurs ancêtres et se questionneront sur ‘l’identité’. L’objectif est d’avoir une vue plus globale sur ce qui fait la société réunionnaise aujourd’hui”.

 

Pour finir, le 20 décembre aura lieu une restitution des travaux des élèves : “À l’occasion des festivités du ’20 desamb’, ils pourront valoriser leur travaux”. Pour lui, il est très important que les élèves se sentent libres dans ce travail : “En tant qu’adulte ou enseignant, on se doit de leur donner les clés, le bagage nécessaire mais ils doivent garder un sentiment de liberté, c’est à eux de s’investir”, affirme-t-il.

 

Pour les élèves, cette démarche est très importante. Cela leur permet notamment d’ouvrir les yeux sur leur propre histoire et d’en apprendre davantage : “C’est important d’être éveillé là-dessus car c’est notre histoire, c’était très intéressant. Nous avons appris autrement que par des cours, nous sommes allés dans des musées sur l’esclavage par exemple”, relate Alice du collège Emile Hugot. Même émotion pour Ivalethi du collège Jean Lafosse qui se sent “honorée d’avoir été choisi”. “C’est un sujet qui me touche, je trouve ça très important de connaître mon histoire, moi-même je n’avais pas connaissance de cette loi, cela m’a ouvert les yeux sur l’esclavage“. 

 

Pour Tervaradj, élève au collège Célimène Gaudieux, cette loi est encore trop peu connue du public : “Reconnaître l’esclavage comme un crime contre l’humanité, c’est une grande chose, c’est important pour nous tous, il faut s’en souvenir !”, soutient le jeune garçon.

 

Julia Blachon 

 

 

 

 

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