faut-il rejouer la présidentielle ? – Jeune Afrique

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L’avocat Abdoulaye Tine – artisan de la décision rendue par la Cour de justice de la Cedeao, qui désavoue le système de parrainage – plaide pour la tenue d’une présidentielle anticipée…


Spécialiste des droits de l’homme, de la justice internationale, du maintien de la paix et de la sécurité internationale, disciplines qu’il enseigne à l’Institut des droits de l’homme et de la paix à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (Ucad), l’avocat sénégalais Abdoulaye Tine, 45 ans, a aussi un pied en politique. À la fin de 2018, au nom de l’Union sociale libérale [USL], un parti dont il est le président, il présente sa candidature à l’élection présidentielle prévue en février 2019.

Comme 26 autres impétrants, il est recalé de la compétition en raison d’une loi sur les parrainages adoptée quelques mois plus tôt. Largement critiquée, celle-ci conduit alors à un écrémage des candidatures qui aboutit à un match à cinq, dont Macky Sall sort vainqueur dès le premier tour.

Sa victoire, Me Abdoulaye Tine l’obtient le 28 avril 2021 devant la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Dans une décision embarrassante pour les autorités sénégalaises, l’instance judiciaire communautaire a, en effet, formulé un clair désaveu de la loi sur les parrainages.

Dans leur arrêt, les magistrats d’Abuja ordonnent notamment à l’État du Sénégal, dans un délai de six mois, « de lever tous les obstacles à une libre participation aux élections […] par la suppression du système de parrainage électoral ». Et le 8 mai, le ministre d’État Ismaïla Madior Fall affirmait de son côté, lors d’une conférence de presse, que « le Sénégal est disposé à revoir son système de parrainage électoral ».

Me Abdoulaye Tine revient pour Jeune Afrique sur cette décision emblématique.

Pourquoi avoir saisi la Cour de justice de la Cedeao au sujet de la loi sénégalaise instituant un système de parrainage à la présidentielle ?

Me Abdoulaye Tine : La loi du 19 avril 2018 pose des entraves à la libre participation des partis politiques aux élections. En ce sens, elle viole un droit garanti et proclamé par l’article 1er du protocole de la Cedeao sur la bonne gouvernance et les élections.

D’abord, parce que le fichier électoral est mouvant et que les potentiels parrains n’avaient pas de certitude sur la validité de leur inscription sur la liste électorale. Deuxième entrave : l’impossibilité pour un électeur de parrainer plus d’une seule candidature. Par ailleurs, le plafond des parrains ne pouvait pas dépasser 1 % des signatures requises, sous peine de voir sa candidature jugée irrecevable.



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JeuneAfrique

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