[Société] Que sait-on du variant indien, ou variant B.1.617 ?

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Où a été détecté ce variant pour la première fois ? 

Selon la pédiatre indienne et chercheuse Soumya Swaminathan, qui s’est exprimée ces derniers jours, le variant B.1.617 a été détecté pour la première fois en Inde en octobre. Selon Santé Publique France, il a été découvert près de Nagpur, dans l’Etat du Maharastra (qui comprend notamment la ville de Bombay), où il était détecté dans 61% des échantillons séquencés mi-avril. 

Dans le pays, l’épidémie de Covid frappe sévèrement depuis plusieurs semaines. Samedi, l’Inde a enregistré des chiffres record : plus de 4 000 personnes sont mortes en 24h, et plus de 400 000 nouvelles contaminations ont été enregistrées. Les experts estiment que ces chiffres officiels sont encore largement sous-évalués. 

Avec d’autres facteurs, il pourrait être responsable de la gravité de l’épidémie dans le pays. Car également en cause dans la propagation rapide du Covid actuellement en Inde, “des rassemblements politiques et religieux dans un contexte de diminution de l’application des gestes barrières, et la co-circulation de plusieurs variants”, soulignaient Santé Publique France et le CNR des virus des infections respiratoire, dans leur analyse de risque liée aux variants émergents, il y a quelques jours. 

 



Est-il plus dangereux que les autres variants qui circulent actuellement ? 

Le variant B.1.617 “présente des mutations qui augmentent les transmissions, et qui peuvent aussi potentiellement le rendre résistant aux anticorps qui se sont développés grâce à la vaccination ou à une contamination naturelle”, explique la chercheuse indienne Soumya Swaminathan. Il pourrait être classé par l’OMS dans la liste des variants considérés comme plus dangereux que la version originelle du virus en raison de leur plus grande contagiosité, leur capacité à surmonter les défenses que procure la vaccination et le taux de mortalité des patients atteints, a estimé la scientifique de l’OMS. 

Ce variant est en effet porteur de deux mutations qui pourraient avoir un impact sur ce qu’on appelle l’échappement immunitaire, qui fait qu’un individu ayant déjà été infecté, ou ayant été vacciné, pourrait contracter à nouveau le virus. Ces mutations sont aussi associées à un potentiel risque de transmission accru du virus. Mais aucune donnée solide n’est encore disponible, selon la note du conseil scientifique français datant du 23 avril dernier. 

Le directeur général de BioNTech, Ugur Sahin, avait pour sa part déclaré en avril que le vaccin Pfizer était efficace contre le variant indien du coronavirus. 

 

 



Est-il présent en France à ce jour ? 

Les premiers cas de variant indien ont été détectés en France métropolitaine le 29 avril dernier chez des personnes qui revenaient d’Inde. “Les contacts à risque ont été identifiés et immédiatement isolés”, assurait alors Santé Publique France. Il s’agit donc de cas importés, à l’heure actuelle, et aucune diffusion communautaire n’a été observée à ce stade. Au 5 mai, selon le point épidémiologique de Santé Publique France, 11 cas importés avaient été signalés. “Des transmissions secondaires ont été rapportées dans l’entourage familial et amical de certains cas, mais les mesures précoces d’identification et d’isolement des cas et de leurs contacts ont permis de limiter le risque de diffusion”, précisait le point du 5 mai.

Mais le variant est déjà présent dans d’autres pays : en dehors de l’Inde, le variant B.1.617 a été identifié au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, ou encore à Singapour. Au 28 avril dernier, le variant indien était déjà signalé comme présent dans 17 pays du monde. 

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Comment est-il surveillé à La Réunion ? 

 

À ce stade, le variant B.1.617 est encore classé par les autorités sanitaires françaises comme variant “à suivre” (VOI pour variant of interest) et non pas comme variant “préoccupant” (VOC pour variant of concern, qui inclut les variants anglais, brésilien, et sud-africain), en attendant des recherches plus approfondies. 

Malgré tout, les précautions sont de mise :  une instruction du ministère de la santé en date du 24 avril prévoit le renforcement du dépistage dans l’objectif de détecter une éventuelle circulation du variant indien en France. 

Ainsi, il est demandé aux laboratoires et aux professionnels de santé réalisant un dépistage du SARS-CoV-2 de questionner systématiquement toute personne venant se faire tester sur un potentiel séjour en Inde dans les 14 jours précédant la date des symptômes ou du prélèvement ou sur un potentiel contact à risque avec une personne y ayant séjourné.

La plateforme de contact-tracing est sensibilisée et mobilisée pour rechercher les variants. Ainsi la notion de voyage en Inde ou de contact avec une personne revenant d’Inde est systématiquement explorée lors des appels téléphoniques aux patients ayant un test RT-PCR positif.

 

avec AFP 

 

 

 

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