En Afghanistan, la communauté internationale redoute une offensive généralisée des talibans

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Des élèves regardent les sacs à dos et affaires d’école des victimes de l’attentat d’un lycée de la banlieue de Kaboul, le 9 mai.

Sous un soleil de plomb qui tranchait avec la nuit tombée sur la vie des nombreuses lycéennes tuées, la veille, dans un attentat, à Kaboul, les mises en terre de dizaines de cercueil en bois se sont succédé, dimanche 9 mai, sur l’une des collines de la capitale afghane. Les visages de type mongol des proches assistant aux funérailles rappelaient que c’est bien la communauté chiite hazara qui a été attaquée. Ce n’est pas la première fois que l’Afghanistan connaît de telles violences sectaires, mais celles-ci s’inscrivent dans un contexte de retrait des Etats-Unis du pays et de crainte d’une prise du pouvoir rapide par un mouvement taliban plus fort que jamais.

Selon le ministère de l’intérieur, les trois explosions successives qui ont retenti devant l’établissement scolaire situé dans un quartier hazara de l’ouest de la ville n’ont laissé aucune chance aux jeunes filles âgées de 13 à 18 ans qui tentaient de fuir après la première détonation d’une voiture piégée. Elles ont été fauchées par deux autres bombes. Des passants ont aussi été touchés, alors que les Kaboulis étaient de sortie, samedi, pour préparer la fin, proche, du ramadan. Lundi, les autorités indiquaient « plus de 50 morts et une centaine de blessés ». Le 11 mai a été décrété jour de deuil national par le chef de l’Etat, Ashraf Ghani, pour qui les talibans sont responsables du massacre, ce qu’ils ont démenti.

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Les observateurs, afghans et internationaux, guettent, désormais, le moindre signe de la grande offensive des talibans, annoncée comme inévitable depuis que le président américain, Joe Biden, a fixé un retrait total de ses soldats au 11 septembre. Selon nos informations, le chef des troupes américaines et de l’OTAN, le général Miller, a, depuis, fait savoir à ses commandants qu’ils devront en réalité avoir terminé de plier bagage au 4 juillet, afin de ne pas « exposer inutilement les troupes ».

Violation des accords

Pour les talibans, qui ont annoncé, lundi, un cessez-le-feu de trois jours pour l’Aïd-el-Fitr, marquant la fin du ramadan, ces dates ne changent rien. Pour eux, les Etats-Unis ont trahi l’accord signé à Doha, le 29 février 2020, dans lequel ils s’engageaient à partir au plus tard le 1er mai 2021. Dimanche, leur chef, le mollah Hebatullah, a averti Washington que la violation des accords, notamment la non-libération de talibans emprisonnés et l’absence de levée des sanctions contre certains dirigeants, aurait des conséquences.

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