[Faits Divers] Rodéos sauvages : tolérance zéro

POLICE. Les rodéos sauvages sont un fléau contre lequel la Police nationale est déterminée à contrer. Le commissaire Fraysse, directeur adjoint de la DDSP (Direction départementale de sécurité publique) rappelle son attachement à “la tranquillité publique”, notamment dans le quartier du Chaudron.

“Des gens écrivent à la DDSP, au parquet, au préfet pour se plaindre des nuisances, notamment des personnes âgées qui n’en peuvent plus. Cela est très important pour nous d’avoir ce ressenti de la population. Nous notons une volonté d’occuper l’espace public de la part des gens qui participent à ces rodéos, alors nous affirmons notre position de fermeté face à ces comportements.”

La pousse ou les rodéos ont toujours existé mais le commissaire Fraysse veut insister sur une accélération du phénomène. “Il y a de plus en plus de participants et le risque d’accidents augmente. Il faut bien comprendre que ces rodéos sont générateurs de stress pour les riverains, les automobilistes ou les chauffeurs de bus.“

De plus, il est compliqué d’identifier les participants à ces rodéos urbains : “Ils roulent sans plaques et casqués. Cela demande de longues enquêtes qui réunissent les trois branches de la sécurité publique : les renseignements, la voie publique et l’investigation. Notre objectif est d’abord d’identifier, puis de confisquer, sur notre dernière opération nous avons ainsi mis la main sur 2 scooters et 2 motos.”

Ces enquêtes sont de longues haleine et mobilisent de nombreux effectifs : “Nous avons récemment interpellé ou convoqué 10 participants à des rodéos qui passeront devant le tribunal correctionnel, mais cela a requis la participation de 40 agents qui seraient aussi utiles ailleurs.” D’ailleurs le procureur de la République suit de très près ce dossier “pour y apporter une réponse ferme, mais en parallèle nous travaillons aussi avec la mairie de Saint-Denis. Mais le dialogue n’est pas rompu avec les jeunes, nous souhaitons également rajouter à la répression une partie prévention via des médiateurs ou des relais associatifs. Enfin, nous comptons également beaucoup sur des interventions dans les collèges et les lycées pour toucher un public jeune.”

M.B