En Catalogne, les indépendantistes divisés sur un possible soutien aux socialistes

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Selon les sondages, le chef de file de l’ERC, Oriol Junqueras, jugé devant la Cour suprême de Madrid pour la tentative de sécession d’octobre 2017, part grand favori.

Par Sandrine Morel Publié aujourd’hui à 14h44

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A l’occasion de la Sant Jordi, le 23 avril, à Barcelone.
A l’occasion de la Sant Jordi, le 23 avril, à Barcelone. Emilio Morenatti / AP

Des stands de livres et de roses occupent les trottoirs de la plupart des rues du centre historique de Barcelone, mardi 23 avril. Pour la Sant Jordi, la ville se transforme en une gigantesque librairie à ciel ouvert et une foule compacte se promène entre les étals ou attend une dédicace de l’un des 350 auteurs présents. En Catalogne, la tradition veut que, ce jour-là, on s’offre un livre et une rose. Lorsque le soir tombe, le bilan des ventes aussi : l’essai en catalan le plus vendu est Contes des de la preso (« contes depuis la prison », Ara, non traduit), écrit par le président de la Gauche républicaine (ERC), Oriol Junqueras.

Entre le fugitif Carles Puigdemont et le prisonnier Junqueras, les indépendantistes catalans semblent avoir fait leur choix. Tous deux participent par vidéoconférence à la campagne législative dans les circonscriptions catalanes, le premier depuis la Belgique, le second depuis le centre pénitencier de Soto del Real, dans la lointaine banlieue madrilène.

Selon les sondages, le chef de file de l’ERC, actuellement jugé devant la Cour suprême de Madrid pour la tentative de sécession d’octobre 2017, part grand favori. Au coude-à-coude avec le Parti socialiste catalan (PSC), sa progression se ferait au détriment d’Ensemble pour la Catalogne (JxC), la formation de M. Puigdemont, qui s’effondrerait. Or, le renforcement de l’ERC, parti qui se veut plus pragmatique que JxC, coalition jusqu’au-boutiste, pourrait signifier une bouffée d’oxygène pour Pedro Sanchez.

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Au-delà du match entre gauche et droite qui se joue au niveau national, un autre, qui pourrait se révéler tout aussi décisif, se dispute en Catalogne. Si Pedro Sanchez veut gouverner à Madrid, il pourrait dépendre une fois encore des voix des députés indépendantistes. Les deux grands partis se divisent sur l’opportunité, ou pas, de soutenir les socialistes.

« Nous n’allons pas favoriser, ni de manière passive, ni de manière active, la formation d’un gouvernement de droite, résume Pere Aragonès, vice-président du gouvernement catalan, derrière un stand qui vend des « roses indépendantistes ». Si cela peut conduire à un blocage, nous n’exigerons pas d’entrée de jeu, pour l’investiture, que soit reconnu le droit à l’autodétermination. »

Contrairement au précédent gouvernement conservateur de Mariano Rajoy, le socialiste Pedro Sanchez a rétabli, ces derniers mois, le dialogue institutionnel avec la Catalogne et engagé des négociations sur les revendications économiques et sociales du gouvernement séparatiste. Celles-ci ont cependant été rompues lorsque les partis indépendantistes ont fait tomber le budget présenté par le gouvernement, au motif que le droit à l’autodétermination n’était pas envisagé.

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