A Harvard, le laboratoire américain de la Macronie

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Par François Krug

Ils sont aujourd’hui membres du gouvernement, députés ou proches d’Emmanuel Macron et partagent la même petite ligne sur leur CV : la prestigieuse Kennedy School of Government de l’université Harvard.

Le 20 janvier 1961, John Kennedy prête serment. Le nouveau président américain prononce pour l’occasion un de ses discours les plus fameux : « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays. » La formule aura du succès dans le monde entier.

Dans le Massachusetts, la terre de JFK, elle deviendra la devise officielle d’une des plus prestigieuses institutions de l’université Harvard : la Graduate School of Public Administration, fondée en 1936 et connue justement aujourd’hui sous le nom de John F. Kennedy School of Government.

Près de 1 100 étudiants, américains et étrangers, y sont accueillis chaque année pour apprendre à gouverner le monde, diriger des entreprises, mener des ONG, dans une approche vendue comme réaliste et libérée des idéologies à l’ancienne. Sur les bâtiments en brique et en verre du campus, l’omniprésente devise « Ask what you can do » doit venir leur rappeler ce pour quoi ils sont là.

Deux secrétaires d’Etat

A Massy, une ville de l’Essonne sans lien connu avec Kennedy, une variante de cette formule est apparue plus récemment sur la vitrine d’un local de la rue Gabriel-Péri : « La transformation de notre pays et territoire ne sera un succès que si chacun y participe pleinement ! »

Ancienne élève de la Harvard Kennedy School, la députée Amélie de Montchalin, portée par la vague La République en marche !, en 2017, avait décidé d’afficher sur sa permanence une interprétation personnelle de la devise de son école. « Quand vous voyez “Ask what you can do” tous les jours pendant deux ans, ça vous marque », explique-t-elle. Le 31 mars, son Kennedy à elle, Emmanuel Macron, l’a nommée secrétaire d’État aux affaires européennes.

Illustration Joan Wong pour M Le magazine du Monde d’après les photos de Ludovic Marin /AFP et Darren McCollester/Hulton Archive/Getty Images
Illustration Joan Wong pour M Le magazine du Monde d’après les photos de Ludovic Marin /AFP et Darren McCollester/Hulton Archive/Getty Images

Amélie de Montchalin, promotion 2014, a rejoint au gouvernement une autre diplômée, Brune Poirson, promotion 2017, aujourd’hui secrétaire d’État auprès du ministre de la transition écologique. Jusqu’à ce remaniement, une camarade de promo de Montchalin siégeait aussi à l’Assemblée nationale : la députée Delphine O, suppléante de Mounir Mahjoubi, depuis que celui-ci était au gouvernement.

Des Français formés à la Harvard Kennedy School, on en croise d’autres à La République en marche, comme Astrid Panosyan, promo 1998, membre du bureau exécutif du parti, ou évoluant non loin d’Emmanuel Macron, comme Guillaume Liegey, promo 2010, cofondateur d’une start-up dont les algorithmes et les statistiques l’ont aidé à remporter la présidentielle.

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