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Une petite centaine de Hongkongais ont attendu devant le tribunal de West Kowloon, certains depuis la veille, avec l’espoir d’assister au verdict des « neuf du 18 août », qui a été rendu en fin de journée, vendredi 16 avril. Ceux qui n’ont pas pu entrer étaient restés dehors en signe de soutien aux accusés, des personnalités connues et largement respectées par une grande partie des Hongkongais, et ils n’ont pas pu retenir leur colère quand seuls quatre des neuf sont ressortis, certes condamnés, mais avec sursis.
Les autres prévenus ont été envoyés ou renvoyés en détention avec des peines allant de huit à dix-huit mois de prison ferme pour leur implication dans l’immense défilé du 18 août 2019, auquel avaient également participé plus d’un million et demi de personnes, sous une pluie torrentielle. Trois des inculpés devaient également répondre de leur participation à un autre rassemblement illégal, le 31 août 2019.
Les avocats des accusés avaient suggéré des amendes plutôt que des peines de prison, en insistant sur l’engagement souvent remarquable de ces accusés au service de la communauté et en soulignant le fait que la manifestation du 18 août était restée pacifique, au point que la police n’était absolument pas intervenue. Des arguments seulement partiellement retenus par la juge britannique Amanda Woodcock, 54 ans, qui a toujours exercé à Hongkong. L’avocat des droits de l’homme Albert Ho, condamné à un an de prison avec sursis, a jugé les peines « d’une sévérité inconcevable ». « L’attitude de la juge me choque et me déçoit », a-t-il ajouté.
Le plus lourdement puni (dix-huit mois de prison) est l’ancien député LSD (Ligue sociale-démocrate) Leung Kwok-hung, 65 ans. Souvent vêtu d’un tee-shirt à l’effigie de Che Guevara, il est surnommé « Cheveux longs » à cause de son impressionnante tignasse, aussi légendaire que son indéfectible fidélité au combat démocratique.
Commémoration du massacre de Tiananmen
Jimmy Lai, le célèbre magnat de la presse d’opposition, a été sanctionné par une peine de quatorze mois de prison. Bien qu’il soit déjà en détention provisoire depuis plus de quatre mois (accusé de complot en vue de subversion, sous la nouvelle loi draconienne de sécurité nationale entrée en vigueur à Hongkong en juin), cette condamnation va lui faire perdre les « privilèges » des prévenus, notamment les droits de visite quotidiens, qui deviendront mensuels.
Jimmy Lai vient, en outre, d’être inculpé pour « conspiration », également sous la loi de sécurité nationale, avec son ancien bras droit, l’Américain Mark Simon, et le jeune militant Andy Li, qui avait tenté de fuir vers Taïwan par la mer en août 2020. Ce nouveau dossier a été ajourné au 15 juin. En raison de sa très forte influence, due à son charisme relayé par son puissant groupe de presse, Jimmy Lai fait clairement partie des cibles que le Parti communiste chinois souhaite faire taire et neutraliser en priorité. Ses appels à l’aide ouvertement lancés aux Etats-Unis n’ont fait qu’aggraver son cas aux yeux de Pékin.
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