L’indépendance, grand enjeu du scrutin écossais

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Publié aujourd’hui à 15h00, mis à jour à 15h10

Kaukab Stewart n’a même pas pensé à arborer sa cocarde jaune de candidate SNP – le Scottish national Party –, pour ce rendez-vous sur les hauteurs de Kelvin, quartier aisé (immeubles en pierres rouges, façades classées) du nord-ouest de Glasgow, la capitale économique de l’Ecosse. Non pas que cette enseignante à la retraite, qui finit par prendre son insigne au fond de sa poche, ait honte de son affiliation au parti indépendantiste écossais. Au contraire. Dans ce bastion du SNP, cette femme d’origine pakistanaise a toutes les chances d’être élue députée au Parlement écossais le 6 mai. « J’ai été la première candidate BME [« black and minority ethnic », issue des minorités ethniques] quand le Parlement écossais a été inauguré, en 1999. A l’époque, je n’avais pas été élue. Je serai peut-être la première députée BME à y entrer. Cela ne m’aura pris que vingt-deux ans ! », plaisante cette militante indépendantiste de longue date.

Kaukab Stewart, candidate du  Scottish National Party (SNP), à Glasgow, le 13 avril.

Mais à trois semaines d’un scrutin historique pour l’Ecosse et le reste du Royaume-Uni, Kaukab Stewart avance un peu dans le brouillard. Pas facile de faire campagne en plein déconfinement en Ecosse, alors que seuls les coiffeurs et les écoles ont rouvert et qu’il faudra encore attendre le 26 avril pour que les magasins non essentiels lèvent leur rideau. « Depuis ce matin, nous pouvons enfin faire du porte-à-porte, mais c’est impossible de maintenir nos distances dans les cages d’escalier, alors on va se contenter de tracter », précise Kaukab Stewart.

Dans les rues de Glasgow, aucune affiche électorale – la commune les proscrit –, aucun tag politique – ils sont prestement effacés. Même chose à Edimbourg, la majestueuse capitale politique de l’Ecosse, à une heure de route à l’est. « On n’a pas vraiment de moyens de savoir ce que pensent les gens, à part suivre la bulle qui s’exprime sur Twitter », souligne Shaun Macaulay, conseiller municipal SNP à Irvine, une ville-satellite de Glasgow, sur la côte ouest.

Un programme résolument à gauche

Non pas qu’il y ait beaucoup de suspense : le SNP est sûr d’arriver en tête, et Nicola Sturgeon, sa patronne, presque certaine de conserver son poste de « first minister ». Mais ce que vise son parti, c’est la majorité absolue des sièges (soit 65 sur 129), pour avoir la légitimité suffisante pour exiger un deuxième référendum sur l’indépendance écossaise, après celui raté de 2014 (le non l’avait remporté avec 55 % des voix). Dans un tel cas de figure, beaucoup pensent, à Londres comme en Ecosse, qu’il sera difficile au premier ministre britannique conservateur Boris Johnson de s’y opposer.

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