La répression contre les partisans d’Alexeï Navalny s’accroît encore en Russie

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L’opposante russe, Lioubov Sobol, une proche alliée d’Alexeï Navalny, arrive pour son audience au tribunal à Moscou, le 15 avril.

L’une des plus proches alliées d’Alexeï Navalny, Lioubov Sobol, a été condamnée par la justice russe, jeudi 15 avril, dans un dossier lié à l’empoisonnement de l’opposant au mois d’août 2020. Mme Sobol a reçu une condamnation avec sursis à un an de travaux d’intérêt général, pour violation de domicile : en décembre, elle s’était rendue chez Konstantin Koudriavtsev, agent du FSB (services de sécurité), et l’un des empoisonneurs présumés de M. Navalny, que l’intéressé avait piégé au téléphone.

Juriste de formation, Lioubov Sobol, 33 ans, est aussi l’une des figures des vidéos réalisées par l’équipe Navalny, sur des enquêtes anti-corruption ou des reportages jusque dans les tribunaux. La belle-mère de l’agent du FSB l’avait laissée rentrer quelques minutes avant de porter plainte, quelques jours plus tard.

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Elle a échappé à plusieurs reprises à la prison, en tant que mère d’un enfant en bas âge. La peine infligée jeudi peut à nouveau apparaître clémente, à l’aune de ce qui est réservé ces derniers mois aux cadres du camp Alexeï Navalny.

Des condamnations de quinze à trente jours de prison

Mais pour le pouvoir russe, là n’est pas l’essentiel : personnalité connue et respectée, Lioubov Sobol était aussi la dernière, parmi les principaux lieutenants de l’opposant, à pouvoir se présenter à des élections. Une victoire dans son fief du sud-ouest de Moscou, lors du scrutin législatif de septembre, paraissait largement accessible. Elle est désormais inéligible, de même qu’une autre figure moscovite de l’opposition, Ioulia Galiamina, élue municipale condamnée en décembre 2020 pour sa participation à des manifestations interdites.

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Experte en communication, Lioubov Sobol s’est présentée à l’audience avec un tee-shirt « Où en est l’affaire criminelle sur l’empoisonnement d’Alexeï Navalny ? » Elle était en permanence entourée d’une nuée de policiers, pour l’empêcher elle-même de filmer.

La condamnation de Mme Sobol coïncide avec une nouvelle offensive contre les QG régionaux d’Alexeï Navalny. Une dizaine d’entre eux ont subi des perquisitions, dans la semaine, et plusieurs de leurs responsables ont été arrêtés. La plupart du temps, ils sont envoyés en prison pour des durées de quinze à trente jours, en vertu de simples condamnations administratives. Une centaine d’affaires pénales sont parallèlement ouvertes contre des partisans de M. Navalny.

Interdiction de sortir entre minuit et 23 h 59

A ces actions, parfaitement routinières, s’ajoutent des nouveautés. Mercredi, des perquisitions ont été menées aux domiciles de collaborateurs d’un journal étudiant, DOXA, celui de la Haute école d’économie. En cause, la publication d’une vidéo (effacée entre-temps sur ordre de la justice russe) dénonçant les expulsions d’étudiants de leurs universités pour participation aux manifestations hivernales en soutien à Alexeï Navalny. En attendant un procès sur le fond (« incitation à des mineurs à commettre des actions dangereuses illégales dangereuses pour eux-mêmes »), quatre des apprentis journalistes ont reçu l’interdiction de sortir de chez eux entre minuit et 23 h 59, et d’utiliser Internet – ce qui équivaut à une assignation à résidence… en moins favorable puisque cette interdiction ne se décompte pas de la même manière en cas d’une future condamnation.

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