Les économistes et politiques français gagnés par la « Biden-mania »

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Joe Biden fait du clic. Moins que Donald Trump. Mais venant de celui que ce dernier surnommait « Sleepy Joe » pendant la campagne présidentielle américaine, c’est inattendu.

Depuis le début de l’année, le nom de « Joe Biden » fait plus de 7 400 gros titres chaque mois dans les médias français de presse écrite, radio, télévision et sur les sites d’information en ligne, selon l’agence Kantar Media. « Ce sont des chiffres dignes d’un membre de l’exécutif français, résume Sonia Metché, directrice des études. Emmanuel Macron fait 9 100 titres par mois sur la même période, Biden n’est pas très loin. Généralement, les chefs d’Etat étrangers font les titres vingt-quatre ou quarante-huit heures. Mais là, ça dure, au-delà même du pic de l’investiture en janvier. La couverture est incroyable. »

L’Hexagone, qui avait succombé au charme de Barack Obama en son temps – en 2008, 80 % des Français se disaient prêts à voter pour lui –, se découvre une fascination inattendue pour ce vieux combattant de la politique qu’est le nouveau président américain, un centriste dont personne ne s’attendait à ce qu’il puisse encore surprendre, à 78 ans. « Biden est une heureuse surprise, constate Brice Teinturier, directeur général délégué de l’institut de sondages Ipsos. Grâce à lui, on renoue avec une vision un peu angélique de l’Amérique, plus rassurante, mais sans doute un peu fausse. »

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En quelques semaines, Joe Biden, est devenu une sorte d’icône pour une partie de la classe politique française, ainsi que pour de nombreux économistes, intarissables sur la nécessité de suivre l’exemple américain en augmentant les impôts, et en mobilisant beaucoup, beaucoup plus d’argent pour relancer l’économie. Des idées, somme toute, en droite ligne avec la tradition colbertiste française.

« Il y a dans cette “Biden-mania” une sorte de fascination pour un pays qui, en un claquement de doigt, peut changer les règles du jeu, quand nous sommes un peu comme l’albatros incapable de décoller », résume l’économiste Daniel Cohen, directeur du département d’économie de l’Ecole normale supérieure, qui rappelle toutefois que Biden arrive « à un moment où, grâce aux vaccins, l’euphorie est de retour ».

Guerre de chiffres

De fait, les Etats-Unis ont dépensé beaucoup plus que l’Europe depuis le début de la crise du Covid-19. Près de 3 000 milliards de dollars (2 505 milliards euros) ont été déployés pour soutenir l’économie, dont 900 milliards de dollars pendant la présidence de Donald Trump, auxquels viendront peut-être s’ajouter 2 000 milliards de dollars d’investissement dans les infrastructures.

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