Le grand-duc Jean de Luxembourg, un « symbole de l’histoire » de son pays

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Le vieil homme à la moustache blanche, qui paraissait immortel pour les habitants du duché, avait incarné la résistance aux Allemands et la volonté de construire une Union européenne.

Par Jean-Pierre Stroobants Publié aujourd’hui à 10h55

Temps de Lecture 3 min.

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Le grand-duc Jean de Luxembourg et sa femme Josephine-Charlotte de Belgique, en janvier 1955.
Le grand-duc Jean de Luxembourg et sa femme Josephine-Charlotte de Belgique, en janvier 1955. – / AFP

Douze jours de deuil : la décision des autorités luxembourgeoises est à la mesure de la tristesse du petit Etat après l’annonce, mardi 23 avril, du décès du grand-duc Jean. Le vieil homme à la moustache blanche, toujours tiré à quatre épingles, leur paraissait immortel. Il était, il est vrai, la figure la plus connue du pays et avait notamment incarné la résistance à l’Allemagne nazie durant la seconde guerre mondiale. Il sera enterré le 4 mai, lors de funérailles nationales, célébrées à la cathédrale de Luxembourg.

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Fils de la grande-duchesse Charlotte et du prince Félix de Bourbon-Parme, Jean de Luxembourg a vu le jour le 5 janvier 1921, au château de Colmar-Berg. Il a complété ses études au Grand-Duché par un séjour au collège d’Ampleforth, dans le Yorkshire. Devenu grand-duc héritier en 1939, le jeune homme allait être rapidement confronté à la rudesse du pouvoir. Son pays était sans doute neutre, mais risquait, malgré tout, une occupation par l’armée allemande, voire une annexion.

Jean allait d’ailleurs être évacué avec ses proches par l’armée française, alors que les troupes du Reich violaient les frontières du Luxembourg, le 9 mai 1940. D’autres membres de sa famille, dont sa belle-sœur, Antonia, furent arrêtés et déportés.

Soldat face aux nazis

Le grand-duc allait quant à lui vivre successivement en France, au Portugal, aux Etats-Unis et au Canada, où il compléta ses études de sciences politiques et de droit. En novembre 1942, il décida de participer à la guerre contre l’Allemagne, sensible aux divers appels publics de sa mère. Charlotte lançait régulièrement des messages à ses concitoyens, leur exprimant sa solidarité et les appelant à la résistance. Les manuels d’histoire racontent que, face aux pelotons d’exécution, les Luxembourgeois condamnés à mort lançaient d’ailleurs « Vive Charlotte ! » avant de tomber.

Formé au Royal Military College de Sandhurst, au sud-ouest de Londres, le grand-duc Jean était incorporé en novembre 1942 dans le régiment des Irish Guards, dont il fut rapidement promu lieutenant. En 1944, il débarquait en Normandie et participait à la bataille de Caen. Il gagnait ensuite, avec ses troupes, la Belgique, où il participait à la libération de Bruxelles, accueilli anonymement par une famille qui ne le connut que sous le nom de « John » et l’invita à prendre un bain et un repas, raconte La Libre Belgique. Plus tard, le grand-duc allait épouser une Belge, Joséphine-Charlotte, sœur des futurs rois Baudouin et Albert.

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