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LETTRE DE GENÈVE
Ils ne voyagent plus beaucoup depuis le début de la pandémie, mais quand ils pourront à nouveau le faire librement, leur destination est connue : tous en Chine, ou presque. Quatre (sur sept) ministres de la Confédération helvétique envisagent un déplacement à Pékin ces prochains mois, à en croire une enquête de la Neue Zürcher Zeitung, qui a sondé les sept départements fédéraux composant le gouvernement suisse.
Conseiller fédéral de l’économie, et président de la Confédération en exercice cette année, Guy Parmelin souhaite effectuer une mission qui avait été annulée en 2020, même s’il sera difficile d’emmener dans l’avion l’habituelle cohorte de capitaines d’industrie. La Chine impose en effet toujours une quarantaine de quatorze jours à l’entrée de son territoire. Du côté du patronat helvétique, on laisse entendre que des PDG vaccinés devraient pouvoir accompagner le ministre.
Aux affaires étrangères, le conseiller fédéral Ignazio Cassis prévoit aussi un déplacement en Chine en 2021. « Les ministres des deux pays se réunissent chaque année dans le cadre du dialogue stratégique », a précisé une porte-parole au quotidien zurichois.
De son côté, le ministre des finances, Ueli Maurer, se rend tous les deux ans à Pékin depuis une décennie, la dernière fois, c’était en 2019. Son administration confirme qu’une visite est « envisageable cette année ». Enfin, la ministre de l’environnement et des transports, Simonetta Sommaruga, doit participer au sommet de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique qui se tiendra à Kunming, à l’automne prochain, un cas à part, puisqu’il s’agit d’une réunion multilatérale.
Agacement de Washington
Avec toutes ces envies de voyages pékinois, le gouvernement de la Confédération helvétique envoie des signaux paradoxaux à l’étranger, à commencer par ses voisins européens, alors que les relations se tendent comme jamais entre la Chine et les Occidentaux.
L’Union européenne (UE) vient de prendre des sanctions contre Pékin pour son traitement de la minorité ouïgoure dans la province du Xinjiang. Les mesures, inédites depuis la répression de la place Tiananmen, en 1989, visent des responsables locaux accusés de « graves atteintes aux droits de l’homme ». Pour l’instant, la Suisse n’a pas pris position. Non membre de l’UE, elle n’est certes pas obligée de suivre automatiquement, contrairement aux trains de sanctions de l’ONU qui engagent les Etats membres. A noter que, hors UE eux aussi, le Royaume-Uni et la Norvège ont suivi les sanctions européennes.
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