Divisé, Podemos s’essouffle avant les législatives espagnoles

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D’après les sondages, la formation de la gauche radicale pourrait perdre la moitié de ses députés à l’issue des élections du 28 avril.

Par Isabelle Piquer Publié aujourd’hui à 10h59, mis à jour à 11h51

Temps de Lecture 4 min.

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Le chef de file de Podemos, Pablo Iglesias, le 15 avril à Palma de Majorque, devant un slogan : « C’est toi qui écris l’histoire ».
Le chef de file de Podemos, Pablo Iglesias, le 15 avril à Palma de Majorque, devant un slogan : « C’est toi qui écris l’histoire ». JAIME REINA / AFP

Un peu plus d’une centaine de sympathisants sont venus écouter Pablo Iglesias dans une salle du quartier populaire d’Almenara, à Madrid. Aujourd’hui, le leader de Podemos, la formation de la gauche radicale, a prévu de parler de maltraitance animale. Comme la plupart des présents, il a amené sa chienne – Leona, un labrador couleur caramel.

La mise en scène est sobre. Des chaises en plastique disposées en rond, pour rappeler les « cercles », ces assemblées populaires qui ont présidé aux débuts du parti, il y a cinq ans. En grandes lettres blanches, le slogan de Podemos pour les élections législatives du 28 avril : « C’est toi qui écris l’histoire ».

« En Espagne, il n’y a pas que les corridas de taureaux, dit M. Iglesias, qui est resté assis. Si nous faisons partie du gouvernement, on ne maltraitera plus les animaux dans ce pays. » Après les interventions de quelques militants, la réunion s’achève. Pablo Iglesias n’aura parlé que six minutes.

« C’était un peu court tout de même. On sentait que les gens en voulaient plus », se lamente Marta Miranda, qui est venue d’un petit village de la province de Guadalajara pour voir M. Iglesias en ce Vendredi saint. Militante de la première heure, elle « ne croit pas ou ne veut pas croire » aux sondages qui prédisent un recul important de Podemos. « Depuis que Pablo est revenu, il nous a apporté cette énergie qui nous unit, on est en train de remonter », espère Marta.

Les pronostics ne sont pourtant pas très optimistes. D’après l’enquête du Centre d’investigations sociologiques, publiée début avril, la formation pourrait voir son nombre de députés tomber de 71 (sur 350) à 38. Pour ce scrutin, elle se présente en coalition avec les néocommunistes de la Gauche unie et les écologistes d’Equo sous le nom d’Unidas Podemos (« unies nous pouvons »).

La crise du « chalet »

Cette dernière année n’a pas été facile pour le parti de la gauche radicale. Le 23 mars, après trois mois de congé parental à la suite de la naissance prématurée de ses jumelles, Pablo Iglesias revenait sur le devant de la scène politique en faisant un mea culpa devant les siens. « Nous avons fait honte avec nos luttes internes », admettait l’ancien professeur de sciences politiques. « Nous n’avons pas été capables de changer les règles du jeu de l’ennemi, ajoutait-il. Nous avons agi comme n’importe quel autre parti. »

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