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Le président haïtien, Jovenel Moïse, a annoncé, mercredi 14 avril, que le gouvernement avait présenté sa démission. « La démission du gouvernement, que j’ai acceptée, permettra d’adresser le problème criant de l’insécurité et de poursuivre les discussions en vue de dégager le consensus nécessaire à la stabilité politique et institutionnelle de notre pays. Le ministre Claude Joseph est nommé PM [premier ministre] », a tweeté M. Moïse.
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Le nouveau chef du gouvernement est le ministre des affaires étrangères du gouvernement démissionnaire. Il remplace Joseph Jouthe, qui est aussi le président du Conseil supérieur de la police nationale et qui, en un peu plus d’un an à la tête du gouvernement, n’a pas su endiguer la recrudescence de l’insécurité.
Depuis plusieurs mois, Haïti s’enfonce dans une crise institutionnelle grave. Le pays est notamment gangrené par les enlèvements menés par des gangs jouissant d’une quasi-impunité. Dernier exemple en date : l’enlèvement, dimanche, de dix personnes, dont sept religieux – cinq Haïtiens et deux Français – près de Port-au-Prince. Autre illustration du danger de chaos généralisé planant sur le petit pays, l’évasion en février de plus de quatre cents détenus d’une prison en banlieue de la capitale, une opération au cours de laquelle vingt-cinq personnes ont été tuées, dont le directeur de l’établissement.
Référendum constitutionnel en vue d’une élection présidentielle
M. Moïse, objet d’une forte contestation de la part de l’opposition politique et d’une bonne partie de la population haïtienne, qui exigent son départ, en est à son sixième premier ministre nommé en quatre ans de gouvernance. S’il estime que son mandat prendra fin le 7 février 2022, pour l’opposition et une partie de la société civile, celui-ci s’est achevé le 7 février 2021, ce désaccord tenant au fait que M. Moïse avait été élu à l’issue d’un scrutin annulé pour fraudes, puis réélu un an plus tard.
Privé de Parlement, le pays s’est encore davantage enfoncé dans la crise en 2020 et le président gouverne par décrets, alimentant une défiance croissante à son égard. Dans ce contexte instable, M. Moïse a décidé d’organiser en juin un référendum constitutionnel, dénoncé comme une mascarade par l’opposition.
A la fin de mars, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies a réclamé à Haïti, dans une déclaration approuvée à l’unanimité, que ses préparatifs électoraux « soient faits en vue d’une élection présidentielle libre, équitable, transparente et crédible en 2021 ». Rédigée par les Etats-Unis, la déclaration souligne aussi « la nécessité urgente de tenir [ces élections] retardées depuis octobre 2019 ».
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