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Tout se trame en coulisses. Mais, sporadiquement, depuis près d’un mois, tracteurs et agriculteurs descendent dans la rue pour manifester. A Lyon, Clermont-Ferrand, Rennes, Dijon, Toulouse ou en région parisienne… Des démonstrations de force, seuls indices tangibles du bras de fer qui se déroule derrière le rideau. En effet, le ministère de l’agriculture est entré dans la phase tangible de concertation avec les différents acteurs. L’enjeu : répartir entre les agriculteurs français les 9 milliards d’euros d’aide annuelle de la prochaine politique agricole commune (PAC), qui s’appliquera au 1er janvier 2023. Les premiers arbitrages sont attendus avant la fin du mois d’avril.
En juillet 2020, l’heure était à la concorde. A l’issue d’un round d’intenses négociations à Bruxelles, Emmanuel Macron se félicitait de décrocher le maintien du budget actuel de la PAC. Certes, en tenant compte de l’inflation, il pourrait baisser de près de 10 %. Mais la satisfaction était à la mesure de la crainte suscitée par la première mouture présentée par la Commission européenne. Une copie finalement amendée sur fond de crise liée au Covid-19 et de bonification grâce au plan de relance européen.
La belle unanimité a vécu. Il faut désormais se partager l’enveloppe et chaque filière, élevage laitier, élevage bovin viande, grandes cultures, tire à hue et à dia. Les discussions se poursuivent à Bruxelles entre Commission, Parlement et Conseil pour mettre la dernière main à l’architecture générale de cette politique européenne. Une position commune est espérée en mai. Sans attendre, chaque pays doit élaborer un plan stratégique national (PSN), déclinaison locale de la feuille de route bruxelloise. Ce PSN sera remis à Bruxelles, pour validation, à la fin de l’année. Le ministère de l’agriculture souhaite donc écrire sa copie d’ici à l’été, pour la soumettre à une phase de consultation publique à l’automne.
Pot commun
Le gouvernement a décidé de commencer les discussions sur les aides du premier pilier, représentant le plus gros volume de subventions, soit 6,8 milliards d’euros. Il intègre les aides directes versées en fonction du nombre d’hectares de la ferme, le paiement redistributif qui donne une prime sur les 52 premiers hectares pour favoriser les exploitations de taille moyenne, le paiement additionnel pour les jeunes agriculteurs et les aides couplées pour certaines productions comme les bovins allaitants, les vaches laitières, les ovins, les caprins, les protéagineux, le soja ou les fruits.
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