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C’est la mine réjouie que le leader de l’extrême droite suédoise, Jimmie Akesson, s’est présenté, mardi 13 avril à Stockholm, devant un parterre de journalistes, réunis dans une des grandes salles du Parlement, pour une conférence de presse retransmise en direct par la plupart des médias du pays. A l’ordre du jour : la formation du prochain gouvernement, même si les élections législatives ne sont pas prévues avant septembre 2022.
Mais pour Jimmie Akesson, l’heure était venue de répondre aux appels du pied, de plus en plus insistants, de la droite conservatrice, qui a bien compris que sa seule chance de revenir aux affaires passait par un rapprochement avec les Démocrates de Suéde (SD), afin d’espérer devancer la coalition sortante menée par le social-démocrate Stefan Löfven.
« Influence directe »
Finie donc la stratégie du cordon sanitaire et les pincements de nez à proximité de SD : le 20 janvier, dans une interview à la chaîne SVT, le leader des conservateurs, Ulf Kristersson, a soutenu que la formation de Jimmie Akesson avait « changé ces dernières années », rendant possible une « coopération » avec elle, sans aller toutefois jusqu’à envisager de former ensemble une coalition gouvernementale.
Cela tombe bien : le patron des SD, qui a annoncé, mardi, que son parti était « prêt à prendre ses responsabilités pour la Suède », en servant de force d’appoint à un gouvernement conservateur, ne réclame aucun portefeuille ministériel. Il s’attend, par contre, à ce que sa formation exerce « une influence directe » sur le gouvernement, proportionnelle à son score électoral.
En 2018, les Démocrates de Suède avaient obtenu 17,5 % des voix, contre 19,8 % pour les conservateurs, 6,3 % pour les chrétiens-démocrates et 5,5 % pour les libéraux. Selon un sondage publié début avril, SD serait désormais crédité de 18,7 % des intentions de vote, contre 22,6 % pour les conservateurs, 4,2 % pour les chrétiens-démocrates et 2,9 % pour les libéraux (sous le seuil de 4 %). Les sociaux-démocrates, eux, sont à 27,6 % (contre 28,2 % en 2018).
S’il estime qu’il est encore « trop tôt » pour formuler des exigences précises, Jimmie Akesson appelle de ses vœux un accord gouvernemental, négocié en amont des élections, et qu’il souhaite aussi « détaillé » et « complet » que possible. En résumé : l’extrême droite compte être traitée comme un partenaire.
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