[ad_1]
La réponse de l’Iran à l’attaque contre son site nucléaire de Natanz, survenue dimanche 11 avril et que Téhéran impute à Israël, ne s’est pas fait attendre. Peu après son arrivée à Vienne pour la reprise des négociations en vue du sauvetage de l’accord sur le nucléaire de 2015, mardi 13 avril, le négociateur en chef iranien Abbas Araghchi, a annoncé que l’Iran allait débuter l’enrichissement à 60 % de son uranium. Dans le complexe de Natanz, l’un des centres névralgiques du programme nucléaire iranien au centre du pays, seront installées « 1 000 centrifugeuses supplémentaires », « 50 % plus performantes, en sus du remplacement des machines abîmées », a ajouté M. Araghchi.
L’ambassadeur iranien auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Kazem Gharibabadi, a confirmé dans un tweet, dans la nuit de mardi à mercredi, que les travaux préparatoires avaient commencé et que l’Iran pourrait produire de l’uranium enrichi à 60 % à compter de « la semaine prochaine ».
Enriching UF6 up to 60% will be done in two cascades of IR-4 and IR-6 centrifuges in Natanz. Modification of the pr… https://t.co/BprnfnGUpz
Ces mesures constituent une escalade significative dans les violations de l’accord nucléaire, progressivement mises en place par Téhéran depuis 2019 en réponse à la sortie des Etats-Unis du « deal » – sous la présidence de Donald Trump – et au rétablissement des sanctions américaines. Elles sont la « réponse » de la république islamique au « terrorisme nucléaire » d’Israël, a assené mercredi le président iranien, Hassan Rohani. La veille, la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, avait exprimé sa préoccupation face à une annonce qualifiée de « provocatrice », estimant qu’elle mettait en doute le sérieux de Téhéran dans les pourparlers. Mme Psaki a cependant confirmé la volonté des Etats-Unis de poursuivre les négociations, auxquelles ils sont associés indirectement, avec Téhéran. L’Elysée a également condamné la décision iranienne, la qualifiant de « développement grave » nécessitant « une réponse coordonnée » des pays impliqués dans ces négociations.
« Produits radiopharmaceutiques »
L’enrichissement à 60 % de l’uranium (contre 20 % actuellement) est bien supérieur à la limite imposée à Téhéran (3,67 %) par l’accord signé en juillet 2015 avec le groupe des 5 + 1 (Chine, Russie, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Allemagne). Jamais atteint en Iran, ce niveau de pureté de l’uranium écourte considérablement le temps nécessaire à la république islamique pour parvenir à la fabrication d’une arme nucléaire. L’un des principaux objectifs de l’accord de 2015 était de rallonger ce délai. L’Iran, qui nie vouloir se doter de l’arme nucléaire, a affirmé mardi, par la voix du porte-parole de l’agence nucléaire iranienne, Behrouz Kamalvandi, que l’uranium enrichi « sera utilisé pour fabriquer une variété de produits radiopharmaceutiques ».
Il vous reste 52.81% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
[ad_2]
Source link
Have something to say? Leave a comment: