La France, comme l’Europe, subit les assauts de l’espionnage russe

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Certains chefs du renseignement français l’appellent « la seconde vague ». Elle fait suite à celle ayant conduit à l’expulsion, au printemps 2018, de 160 diplomates russes en poste dans le camp occidental après la tentative d’assassinat, en mars 2018, en Angleterre, par les services secrets de Moscou, de Sergueï Skripal, un ancien collègue passé à l’Ouest. Depuis l’automne 2020, plus d’une vingtaine de diplomates russes ont été priés de quitter la Bulgarie, l’Autriche, la République tchèque, la Suède, la Norvège et l’Italie. La France fait également partie des pays dénonçant l’agressivité de l’espionnage russe.

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Selon les informations du Monde, Valentin Vladimirovitch Zakharov, un membre des services secrets civils russes, le SVR (l’ancien KGB), en poste à la mission économique de l’ambassade russe, à Paris, a été expulsé à l’automne par les autorités françaises. Son immunité diplomatique le protégeait de toute poursuite judiciaire. Mais sa qualité dissimulait un autre travail. Il a été pris en flagrant délit d’espionnage par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) alors qu’il remettait des fonds à un cadre d’une grande société française de technologie, connue pour son travail en matière d’intelligence artificielle.

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A l’instar du président russe, Vladimir Poutine, lui-même ex-membre du KGB, Zakharov appartient à la nomenklatura du renseignement russe, qui mêle business et espionnage. En parallèle de ses activités dans le monde du renseignement économique, il figure ainsi au sein d’un conseil d’administration d’une société privée de métallurgie basée à Saint-Pétersbourg. Après des mois de surveillance et de filature, il a été pris en flagrant délit par la DGSI de remise de fonds à ce cadre français, dont la motivation semble avoir été l’argent.

Un échange filmé

Quelques mois plus tard, le 26 février 2021, cela n’a pas empêché la représentation commerciale de la Russie en France et le ministère du développement économique de la Fédération de Russie d’organiser le premier forum franco-russe sur l’intelligence artificielle. Mais, comme l’a rapporté le site spécialisé Intelligence Online, évoquant une offensive russe sur l’intelligence artificielle en Europe, les participants français de haut rang ont décliné l’invitation. Le journal Les Echos avait, pour sa part, signalé l’expulsion, par Moscou, d’un membre de la mission économique française en Russie, en réponse au départ forcé d’un diplomate russe à Paris.

Cette tension entre Paris et Moscou s’est aussi manifestée par l’arrestation, mi-août 2020, par la justice française, d’un lieutenant-colonel de l’armée de terre, alors détaché dans une antenne de l’OTAN, située à Naples, en Italie. L’accusation fait état d’une rencontre, en septembre 2019, à Naples, entre cet officier et un agent traitant du renseignement militaire russe (GRU). Ce dernier était connu du contre-espionnage européen après avoir été expulsé d’Autriche lors d’une précédente mission. Cette fois-ci, il serait venu spécialement de Moscou pour rencontrer sa source française. L’échange entre les deux hommes s’est déroulé sous les yeux et les caméras des services secrets italiens.

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