Consultations entre les Finances et le secteur privé : un Budget 2021/2022 permettant de renouer avec une croissance forte

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Après deux années fiscales marquées par une contraction dans l’activité économique, il est temps de jeter les bases pour une relance et un retour à la normale, selon le grand argentier. Ce dernier a donné le coup d’envoi des consultations pré-budgétaires 2020/2021, le lundi 12 avril. Le point.

«Nous préparons ce Budget dans un contexte très difficile. Nous avons traversé deux années fiscales consécutives avec une contraction économique. En 2019/2020, celle-ci a été de 7,2%. En 2020/2021, elle sera de 5% », a expliqué le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, dans une déclaration à la presse. Ces commentaires sont en conclusion à la première série de consultations pré-budgétaires avec les petites et moyennes entreprises, l’Association of Mauritian Manufacturers, la Chambre de commerce et d’industrie de Maurice et la Mauritius Export Association.

Et d’enchaîner : « L’objectif est que pour 2021/2022, on vienne de l’avant avec un Budget qui nous permettra de retrouver le chemin d’une croissance forte et que nous puissions retourner de manière rapide à notre niveau (d’activité) d’avant la crise. C’est cela le plus important ».

Tout comme pour son premier Budget en tant que ministre des Finances, Renganaden Padayachy tient ces rencontres en période de confinement. Le second lockdown a démarré le 10 mars et se terminerait le 30 avril. Chaque semaine de confinement coûte entre 0,5% et un pourcent au Produit intérieur brut. La différence entre ces deux périodes est qu’aujourd’hui, le pays est mieux préparé, avec un mince temps d’arrêt avant la relance des activités. La manufacture est porteuse d’espoir, alors qu’en 2020, il était question de baisse drastique dans les commandes et les ventes.

« Jusqu’à présent, notre stratégie économique a toujours été de préserver nos capacités de production des biens et services. C’est l’analyse que nous avons faite en 2020 par rapport à la Covid-19. (…) La crise impacte de manière directe sur notre capacité de production », a fait ressortir Renganaden Padayachy. « Elle nous empêche de fonctionner à 100%. Elle nous fait opérer à 80%, 85%, 90% et même à certaines périodes à presque 10%. Et c’est cela le plus difficile, préserver la capacité de production », précise-t-il.

La stratégie est basée sur la limitation des défauts de paiement et consiste à prévenir les faillites. Ce qui aide à préserver l’emploi. Ce faisant, selon le ministre des Finances, on empêche la contamination de cette crise économique sur le système financier et bancaire. « Nous devrons venir de l’avant avec un équilibre entre les réformes importantes pour l’économie de même qu’un plan de relance pour soutenir le développement et la croissance économique », a-t-il avancé.

Construire l’industrie locale de demain

C’est une consultation pré-budgétaire qualifiée comme historique par l’Association of Mauritian Manufacturers (AMM) et ‘Made in Moris’. En effet, le lundi 12 avril marque un pas en avant dans la relation public-privé, selon Bruno Dubarry et Shirin Gunny, les représentants des deux associations. La rencontre avec le ministre des Finances a permis d’évoquer les enjeux de la production locale. Cette rencontre représente donc une étape charnière entre l’état actuel de la production locale et le niveau supérieur qu’il faut atteindre. Bruno Dubbary, CEO de l’AMM, tient à remercier le ministre Padayachy pour ce temps qui leur a été accordé. L’AMM a, une première fois, été reçue à titre individuel. « Cela a permis une liberté de parole, d’aller en profondeur dans les sujets, et de recréer une relation qui s’est détériorée entre le secteur public-privé. Nous avons eu de l’espace pour de l’affinage malgré les temps d’urgence. Cela nous permet de voir avec le ministre des Finances, quels sont les sujets d’intérêt et ceux qui le sont moins », lance-t-il.

Voici les neuf priorités de l’association.

1) Réformes institutionnelles
2) Soutenabilité des finances publiques
3) Reprise et pérennité des entreprises
4) Transformation des PME
5) Transformation du port
6) Transformation de Maurice en une plateforme de libre-échange et en un corridor entre l’Afrique et l’Asie
7) Connectivité régionale
8) Recherche, développement, et investissement dans le capital humain et les compétences de base
9) Transformation numérique



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