le conservateur Guillermo Lasso élu président après la défaite de la gauche corréiste

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Guillermo Lasso, au côté de son épouse Maria de Lourdes Alcivar, à l’annonce de sa victoire aux élections présidentielles équatoriennes, le 11 avril 2021, à Guayaquil.

Le banquier conservateur Guillermo Lasso, 65 ans, a été élu dimanche 11 avril président d’Equateur avec 52,5 % des votes exprimés et cinq points d’avance sur son jeune adversaire de gauche, Andrés Arauz, 36 ans, qui lui en a obtenu 47,5 %. Economiste, M. Arauz était le candidat soutenu par l’ancien président Rafael Correa (2007-2017), qui tentait ainsi une sorte de retour indirect au pouvoir. Plus de 18 % des électeurs ont voté blanc ou nul, soit deux fois plus que lors du premier tour, le 7 février. Le vote est obligatoire en Equateur.

Victoire de « l’éternel candidat »

« La troisième fois est la bonne », scandaient joyeusement les partisans de M. Lasso dans les rues, en apprenant sa victoire. Déjà candidat en 2013, celui-ci avait été battu par Rafael Correa en 2013 et par Lenin Moreno en 2017. Arrivé au pouvoir comme vice-président de M. Correa, M. Moreno avait rapidement rompu avec son mentor pour se rapprocher des milieux d’affaires.

« L’éternel candidat », comme ses compatriotes ont surnommé M. Lasso, prendra ses fonctions le 24 mai. Il incarne une certaine continuité de l’administration actuelle. « Guillermo Lasso a su mobiliser le vote des anti-Correa de tout bord », explique le sociologue politique Hernan Reyes.

Jugé autoritaire et corrompu, M. Correa est détesté par la droite et une partie de la gauche. Il vit à Bruxelles depuis qu’il a quitté le pouvoir et fait l’objet d’un mandat d’arrêt dans son pays pour une affaire de corruption. Mais il continue de dominer la scène politique.

Arrivé en tête du premier tour avec 32,72 % des voix, Andrés Arauz n’a pas réussi au second à séduire au-delà de l’électorat pro-Correa. « Le pays reste fracturé entre pro et anti-Correa », insiste M. Reyes. La défaite de M. Arauz est une défaite de M. Correa. »

Avec 19,72 % des voix, M. Lasso n’avait emporté sa place au deuxième tour que de justesse devant Yaku Perez, le candidat écologiste du parti indien Pachakutik. Contestant ces résultats du premier tour, M. Perez avait appelé les Equatoriens à voter nul dimanche. « La consigne a été largement suivie et Yaku Perez est en droit lui aussi de réclamer une victoire », considère M. Reyes.

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Un conservateur ouvert au dialogue

La journée électorale s’est déroulée sans incident. Alors que le dépouillement du premier tour avait tardé plusieurs jours, le résultat du second est tombé très vite. Moins de cinq heures après la fermeture des bureaux de vote, M. Lasso se savait président et célébrait à Guayaquil, sa ville natale, « ce jour historique, un jour où tous les Equatoriens ont exprimé le désir de changement et de temps meilleurs pour tous ».

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