En Equateur, le mouvement indien pèse sur le second tour de la présidentielle

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Consuelo Tixi, une indigène équatorienne, à Pujili, le 6 avril 2021. Elle ne soutient aucun des deux candidats au second tour de la présidentielle du 11 avril.

Le 7 février, à l’occasion du premier tour de la présidentielle équatorienne, la jeune militante indienne Nayra Chalan a voté pour Yaku Perez. En emportant 19,39 % des voix, le candidat du parti Pachakutik a créé la surprise et raté de peu le deuxième tour. Dimanche 11 avril, Nayra rayera son bulletin de vote : elle ne veut cautionner, dit-elle, « ni le système électoral ni les candidats en lice au deuxième tour ». Pourtant, Andrés Arauz et Guillermo Lasso incarnent des projets politiques bien différents. Le premier est un économiste socialiste de 36 ans, héritier désigné de l’ancien président socialiste Rafael Correa (2007-2017) et son parti Union pour l’espérance (UNES). Le conservateur Guillermo Lasso, lui, n’a pas de diplôme, mais il a été banquier. A 67 ans, il est candidat à la présidentielle pour la troisième fois, sous les couleurs du parti qu’il a fondé, CREO (En créant des opportunités).

Nayra refuse de choisir « entre la pseudo-gauche corréiste et la droite néolibérale, qui défendent toutes deux un modèle de développement basé sur l’extraction minière ». Rafael Correa n’a pas été tendre avec le mouvement indien, qui avait pourtant soutenu son arrivée au pouvoir en 2007. « Faute de pouvoir le coopter, il a tenté de le détruire », résume l’économiste de gauche Pablo Davalos. Le Mouvement unité plurinationale Pachakutik-Nouveau pays, la Confédération des nationalités indigènes de l’Equateur (Conaie) et Yaku Perez ont donc appelé à voter nul au deuxième tour. Mais la consigne n’a pas fait l’unanimité. Tous les Indiens, pas plus que les écologistes, ne sont pas d’accord sur la conduite à tenir ce 11 avril.

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Treize millions d’électeurs – dont 7 % se définissent comme Amérindiens – sont appelés aux urnes ce dimanche 11 avril pour départager les deux candidats. Le vote est obligatoire en Equateur, y compris en temps de pandémie. L’état d’exception décrété la semaine dernière dans huit provinces pour faire face à un nouveau pic de contagion ne devrait pas peser sur la participation.

« Fédérer l’anti-corréisme »

Les derniers sondages publiés donnent une légère avance à M. Arauz, arrivé en tête du premier tour avec 32,72 % des voix. Mais l’écart s’est resserré, et M. Lasso, qui n’avait obtenu que 19,79 % au premier tour, le talonne. Un fonctionnaire du Conseil national électoral ne cache pas sa crainte « d’avoir à annoncer un résultat trop serré pour être crédible ». Yaku Perez continue de contester les chiffres du premier tour, que les autorités électorales ont mis quinze jours à annoncer. Ses électeurs, indiens ou jeunes urbains, sont largement convaincus qu’il y a eu fraude.

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