la mue présidentielle de Joe Biden, à la fois discret et réformateur

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Joe Biden, alors qu’il s’apprête à parler de son plan de 2 000 milliards de dollars consacrés aux infrastructures, à la Maison Blanche, le 7 avril.

Alors que le cap des cent jours passés à la Maison Blanche, le 30 avril, commence à se profiler, Joe Biden ne peut que se féliciter de son début de mandat. A la tête d’une équipe soudée, le président des Etats-Unis ne se contente pas de faire « baisser la température », comme il s’y était engagé après le mandat tumultueux de Donald Trump. Loin de se comporter en président gestionnaire suranné, comme le redoutaient ses adversaires de la primaire d’investiture démocrate, le plus vieux président de l’histoire de l’Amérique affiche des velléités réformatrices inattendues.

La réussite de ces premières semaines s’inscrit sur bien des points dans la continuité d’une campagne présidentielle victorieuse pendant laquelle le septuagénaire s’était présenté en parfait contraire du sortant, Donald Trump. Il s’était montré économe de sa parole et de ses apparitions sur fond d’épidémie de Covid-19, parvenant ainsi à lutter préventivement contre l’un de ses travers : la capacité à multiplier les gaffes.

Il s’était également reposé sur un entourage composé de conseillers de longue date, certains présents à ses côtés depuis trois décennies, comme l’actuel chef de cabinet de la Maison Blanche, Ron Klain, métronome de la nouvelle administration, ou son secrétaire d’Etat, Tony Blinken. Sa campagne était restée ainsi parfaitement étanche, limitant au maximum les « fuites » dans la presse.

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Discipline

Cette discipline a été reproduite à la Maison Blanche. Les interactions du président avec les médias sont rares et brèves. La maîtrise de la parole officielle revient à sa porte-parole, Jen Psaki, qui a renoué avec la pratique du briefing quotidien dans un climat dépassionné. Il tranche avec celui de guerre civile qui régnait dans la salle de presse pendant le mandat de Donald Trump, partisan assumé d’une posture d’affrontement avec une presse définie comme « l’ennemi du peuple », et dont les porte-parole successifs avaient pour mission de défendre ses « faits alternatifs ».

Contrairement à l’administration précédente, composée de clans rivaux que le président entretenait tout en monopolisant la fonction d’arbitre, l’actuelle fonctionne pour l’instant sans à-coup visibles. Cette discipline lui permet de nouveau d’éviter le flot de confidences anonymes qui avaient perturbé la capacité de Donald Trump à maîtriser le récit de sa présidence.

A l’opposé également de l’équipe de ce dernier, qui avait promis de s’entourer des « meilleurs », souvent dépourvus de l’expérience de l’Etat, celle actuellement en place, qui occupait souvent des postes clef pendant les deux mandats de Barack Obama, affiche une connaissance indiscutable des rouages fédéraux. Un gage d’efficacité qui explique l’absence de ratés majeurs pendant les premières semaines de la nouvelle administration.

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