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La participation s’annonce aussi faible que lors des précédents scrutins. Cette désaffection est nettement plus marquée à LFI, au PS et à EELV.
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Prenons le score de la liste de La République en marche (23 %). Puis celui du Rassemblement national (22,5 %). Puis celui des Républicains (13,5 %). Ajoutons le tout. Rapportons-le aux électeurs inscrits. Multiplions le résultat par deux. Le chiffre obtenu restera nettement inférieur à celui de l’abstention ! Ce parti de l’abstention, qui n’en n’est pas un, rassemble en effet aujourd’hui 58 % des citoyens – un chiffre étonnamment stable depuis le mois de janvier et extrêmement proche des précédentes élections européennes de 2004, 2009 et 2014.
Ces Français pensent-ils vraiment différemment des autres ? Pas tellement. Ils ne sont ni plus proches ni plus éloignés du mouvement des « gilets jaunes ». Ils ne jugent ni plus utiles ni plus inutiles que les autres le grand débat national. Ils portent le même jugement sur les mesures envisagées par le président de la République en réponse à la crise sociale de ces derniers mois. Ils ont une hiérarchie de préoccupations personnelles identique : priorité au pouvoir d’achat et au climat. Ils éprouvent les mêmes sentiments à propos de la situation de la France : de l’inquiétude, de la colère et de l’amertume. Bref, rien ne ressemble plus à un abstentionniste qu’un participationniste.
Pourtant, il est possible et nécessaire de caractériser plus précisément les abstentionnistes pour essayer de mieux comprendre ce qui se joue avec ce premier scrutin depuis la séquence électorale de 2017.
La France active et la jeunesse
Sur le plan sociologique, les abstentionnistes se distinguent par deux traits saillants. Ils sont surreprésentés dans la France active – les ouvriers, les employés et même les cadres votent moins que la moyenne des Français : au total, 64 % des actifs sont abstentionnistes. Ils sont, surtout, et bien davantage que pour l’élection présidentielle, surreprésentés dans la France de la jeunesse : 68 % des moins de 35 ans sont abstentionnistes (et même 74 % si l’on se concentre sur les femmes de moins de 35 ans).
Sur le plan politique, les abstentionnistes ont également deux particularités.
La première est classique : elle tient à leur distance par rapport au système politique. Plus ils en sont proches, plus ils votent – et vice versa. Ainsi, le niveau d’abstention culmine à 64 % chez les Français qui ne s’estiment proches d’aucun parti politique, à 72 % chez ceux qui déclarent ne pas s’intéresser à la politique et même à 87 % chez ceux qui disent ne pas s’intéresser à cette campagne.
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