En froid avec Trump, la Corée du Nord se tourne vers la Russie, l’ancien « pays frère »

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A Vladivostok, Kim Jong-un retrouvera jeudi Vladimir Poutine pour leur première rencontre officielle.

Par Philippe Pons et Nicolas Ruisseau Publié aujourd’hui à 11h20, mis à jour à 14h17

Temps de Lecture 4 min.

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Le président nord-coréen Kim Jong-un, le 24 avril à Vladivostok.
Le président nord-coréen Kim Jong-un, le 24 avril à Vladivostok. KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP

La première rencontre entre le président Vladimir Poutine et le dirigeant Kim Jong-un, qui aura lieu à Vladivostok, jeudi 25 avril, a une signification particulière alors que les négociations entre les Etats-Unis et la République populaire démocratique de Corée (RPDC) sont dans l’impasse à la suite de l’échec du sommet en février, à Hanoï, au Vietnam, entre Kim Jong-un et Donald Trump.

Quels que soient ses résultats, cette rencontre pourrait donner à Kim Jong-un une nouvelle marge de manœuvre : « Il envoie le signal à Washington qu’il a d’autres interlocuteurs puissants et peut compter sur la Russie », selon Artiom Loukine, professeur de relations internationales à l’université d’Extrême-Orient de Vladivostok. La Russie, de son côté, « entend montrer qu’elle a les moyens économiques et politiques pour peser sur les équilibres régionaux », analyse, pour sa part, Andreï Lankov, spécialiste de la RPDC à l’université Kookmin à Séoul.

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Le sommet fait suite à plusieurs invitations du président Poutine, adressées au dirigeant nord-coréen. Sa tenue fut différée par les pourparlers entre Pyongyang et Washington. Le dernier sommet entre la RPDC et la Russie remonte à 2011, lorsque Kim Jong-il, père du dirigeant actuel, a rencontré le président Dmitri Medvedev. En revanche, depuis 2018, Kim Jong-un a rencontré quatre fois le président chinois, Xi Jinping.

Travailleurs corvéables à merci

Les entretiens porteront sur une priorité pour la RPDC : la coopération économique. Membre du Conseil de sécurité de l’ONU, la Russie a voté, en 2017, comme la Chine, les sanctions internationales qui frappent la Corée du Nord. Depuis la suspension des essais nucléaires et balistiques nord-coréens, en 2018, Moscou demande que ces sanctions soient atténuées.

Comme dans le cas de la Chine, leur application par la Russie est sujette à caution : le pétrole russe, transbordé d’un tanker à un autre en pleine mer, transite aussi apparemment par voie ferrée à travers la Chine du Nord-Est jusqu’aux provinces septentrionales nord-coréennes. Un autre dossier épineux : celui des travailleurs nord-coréens en Sibérie, également frappés par les sanctions onusiennes. Les Etats membres ont jusqu’à décembre pour s’y conformer. En Russie, ces Nord-Coréens sont au nombre de 10 000, travaillant dans des conditions « contraires aux normes internationales », selon Human Rights Watch, dans les mines, les forêts et la construction. Corvéables à merci, ils représentent une source importante de devises pour Pyongyang, qui a expressément demandé à Moscou de continuer à les accueillir.

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