En Slovaquie, le premier ministre forcé de démissionner après avoir importé le vaccin russe Spoutnik V

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Le premier ministre slovaque Igor Matovic (centre), après l’arrivée par avion de doses du vaccin russe, à l’aéroport de Kosice (Slovaquie), le 1er mars.

A l’image de sa gestion chaotique de son pays depuis un an, le premier ministre slovaque Igor Matovic a annoncé, dimanche 28 mars, son retrait du pouvoir de façon théâtrale. « A la veille de la semaine sainte, que nous célébrons comme un symbole de souffrance, de sacrifice et de pardon, j’ai décidé de faire un geste de pardon envers les personnes qui ont exigé politiquement ma démission en tant que premier ministre », a déclaré lors d’une conférence de presse, M. Matovic, 47 ans, dans le style qui a marqué ses douze mois à la tête de ce pays d’Europe centrale de 5,5 millions d’habitants, qu’il a surtout géré depuis son compte Facebook.

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A la demande de ses partenaires de coalition allant du centre à l’extrême droite, M. Matovic a annoncé qu’il était prêt à se faire remplacer par son ministre des finances, Eduard Heger, dont il prendra la place. En plus de ce tour de passe-passe, M. Matovic restera chef de son parti anticorruption Olano, acronyme de « Les gens ordinaires et personnalités indépendantes ».

Nommé en mars 2020 après avoir remporté les législatives avec 25 % des voix, M. Matovic, 47 ans, a souffert de sa gestion erratique de la crise du coronavirus, qui touche actuellement durement la Slovaquie. Le chef de gouvernement avait notamment tenté de faire tester toute sa population en novembre, une opération qu’il avait comparée au « Débarquement de 1944 », mais qui n’avait pas du tout arrêté l’épidémie. Il avait ensuite renvoyé la faute sur son ministre de l’économie en l’accusant d’être responsable de milliers de morts.

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Une mise en scène qui a choqué

Mais c’est surtout sa décision unilatérale d’importer des vaccins russes Spoutnik V, le 1er mars, qui a déclenché une vaste crise gouvernementale. « Cette opération menée dans le plus grand secret et sans attendre l’autorisation de l’Agence européenne du médicament a été un déclencheur d’une crise qui dure depuis trois semaines », explique le politologue Grigorij Meseznikov.

Avec l’aide du premier ministre hongrois ultranationaliste Viktor Orban, M. Matovic a négocié avec Moscou d’importer immédiatement 200 000 doses de Spoutnik, qu’il était allé accueillir sur le tarmac de l’aéroport de Kosice, deuxième ville du pays. Cette mise en scène, qu’il n’avait jamais accomplie pour les autres marques de vaccins, a choqué plusieurs de ses partenaires de coalition, fermement proeuropéens et qui n’avaient pas été consultés. Son ministre des affaires étrangères, Ivan Korcok, a notamment dénoncé une « opération de guerre hybride », avant de démissionner mercredi 24 mars.

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