Le Parti Pirate tchèque met le cap sur les élections européennes

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Troisième force politique du pays, la formation libertaire est créditée dans les sondages de 19 % des voix.

Par Tifenn Clinkemaillié Publié aujourd’hui à 12h35

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Ivan Bartos, le dirigeant du Parti pirate tchèque, à Prague, en octobre 2017.
Ivan Bartos, le dirigeant du Parti pirate tchèque, à Prague, en octobre 2017. David W Cerny / REUTERS

En perte de vitesse en Europe, le Parti pirate (PP) tchèque pourrait faire une percée au Parlement européen, à l’occasion du scrutin du 26 mai. Le parti comptabilise 19 % des intentions de vote selon un sondage publié le 14 avril par l’institut Kantar CZ pour la télévision tchèque. S’ils atteignent ce score, à eux seuls, les Pirates tchèques pourraient se voir attribuer quatre sièges au Parlement de Strasbourg, sur les 21 de la République tchèque. Parmi les quinze autres pays membres du Parti pirate européen, seuls l’Allemagne et la Finlande auraient une chance de faire élire un de leur membre.

Troisième force politique du pays, peut-être deuxième à l’issue des élections européennes, le Piratska Strana s’est imposé sur la scène politique tchèque en seulement dix ans. Le parti libertaire, ni de droite ni de gauche, créé en 2009 par Ivan Bartos, développeur de logiciels de 39 ans, reconnaissable à ses dreadlocks blondes, apparaît dans le pays comme une alternative crédible aux partis traditionnels et aux extrêmes.

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Le parti fonde son programme sur la défense des libertés individuelles et la libre circulation de la culture sur Internet. Particulièrement portés sur les questions de corruption, les Pirates tchèques doivent en partie leur ascension aux soupçons de détournement de fonds européens visant le premier ministre Andrej Babis, deuxième homme le plus riche du pays.

Aux législatives d’octobre 2017, le parti comptabilise 10,8 % des voix et 22 députés. Un an plus tard, Zdenek Hrib, 37 ans, expert en assurance santé, est élu maire de Prague. Le Pirate, arrivé en deuxième position avec 17 % des voix, parvient à se faire élire en formant une coalition tripartite avec le mouvement local Praha Sobe et les « Forces alliées de Prague ».

Le défi européen

« Le succès des Pirates tchèques est dû à une combinaison de plusieurs facteurs, note Petr Just, analyste politique à l’université Metropolitan de Prague. Ils attaquent les partis traditionnels, en parlant de corruption et de clientélisme, mais ils réussissent aussi à séduire les jeunes sur des sujets qui les touchent, comme le numérique. »

« Les Pirates changent l’attitude des premiers votants face à la politique. Si on analyse uniquement la tranche des électeurs âgés de 18 à 22 ans, le Parti pirate serait la première force politique tchèque », détaille t-il.

« Si les Pirates s’en sortent très bien au niveau local, au niveau national leur politique vis-à-vis de l’Europe n’est pas claire, ils n’ont toujours pas ouvert le débat », remarque Petr Just. Selon lui, des désaccords subsistent également au sein du parti sur l’adhésion de la République tchèque à l’OTAN. Un programme flou qui, selon le politologue, pourrait leur faire défaut si les Pirates souhaitent convaincre les électeurs de la droite libérale aux élections européennes.

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