La drôle de campagne des européennes, court-circuitée par Notre-Dame et le grand débat

0
251

[ad_1]

Les Français se disent peu intéressés par l’élection, moins encore que lors des précédents scrutins. Quant aux partis, ils ont été perturbés par l’incendie de la cathédrale et l’attente des annonces présidentielles.

Par Sarah Belouezzane, Alexandre Lemarié, Lucie Soullier, Abel Mestre et Sylvia Zappi Publié aujourd’hui à 05h38

Temps de Lecture 7 min.

Article réservé aux abonnés

Les affiches de campagne sont signées
Les affiches de campagne sont signées “Les JAM”, les Jeunes avec Macron, sur un jeu de mot d’un vieux slogan de Nicolas Sarkozy. DAVID PAUWELS POUR LE MONDE

Les armes sont fourbies, les soldats prêts, les arguments, pour la plupart, rodés… Et pourtant, à cinq semaines du scrutin européen, l’entrée en campagne se fait fortement attendre. Donnant à cette période électorale des airs de « drôle de campagne ». Il y a bien sûr eu quelques débats télévisés, avec les têtes de listes et même les patrons de partis. Quelques réunions publiques aussi. Mais rien n’y fait, les Français ne semblent pas avoir la tête à ça : Détournée qu’est leur attention par le grand débat d’abord, dont l’issue s’est fait attendre plus de quinze jours et devrait être connue jeudi 25 avril. Et la tragédie qui a frappé Notre-Dame, ensuite, laquelle a conduit plusieurs partis à annuler déplacements et meetings, quand ils n’ont pas purement et simplement suspendu leur campagne.

Les Français ont l’esprit ailleurs, ce sont les chiffres qui le disent. Selon un sondage IFOP publié le 19 avril, seuls 23 % des électeurs se disent très intéressés par la campagne. 34 % se disent certes assez intéressés mais les sondeurs anticipent une abstention en hausse : 59 % n’iraient pas voter, contre 56 % en 2014.

« Quand on regarde les courbes, on voit qu’il ne se passe rien. Encéphalogramme plat. ça n’a pas commencé, on est au tout début du début de la campagne », remarque pour sa part, Brice Teinturier, directeur général délégué de l’institut de sondage Ipsos.

Prêcher dans le désert

A La France insoumise, d’ailleurs, on a littéralement l’impression de prêcher dans le désert. Novice en politique, Manon Aubry, tête de liste de la formation populiste de gauche n’a pourtant pas ménagé sa peine. Des grands meetings, des émissions de télé, de radios… LFI a même, comme pendant la campagne présidentielle, déployé des trésors d’inventivité : ses équipes arpentent les routes de France avec quatre « holovans », des camions projetant des hologrammes enregistrés des candidats. Et pourtant il a du mal à se faire entendre. Les coupables selon Manon Aubry ? Les médias, obnubilés, selon elle, par la « petite politique » au détriment du « fond ».

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: