à Montevideo, la recherche incertaine d’une issue négociée

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Huit pays européens et trois latino-américains ont appelé à une « élection libre et crédible ».

Par Christine Legrand et Marc Semo Publié aujourd’hui à 12h04, mis à jour à 12h04

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La représentante de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, et son homologue uruguayen Rodolfo Nin, le 7 février à Montevideo.
La représentante de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, et son homologue uruguayen Rodolfo Nin, le 7 février à Montevideo. Matilde Campodonico / AP

L’objectif est de permettre une issue négociée de la crise au Venezuela. Mais les représentants des treize pays du Groupe international de contact (ICG) – l’Union européenne (UE), huit pays européens et quatre d’Amérique latine –, qui se sont réunis, jeudi 7 février, à Montevideo, savent que cette médiation sera difficile, alors même que le temps presse et que le bras de fer se durcit de plus en plus entre le président en titre, Nicolas Maduro, et le chef du Parlement, Juan Guaido, autoproclamé président par intérim. Dans une déclaration finale signée par tous les pays participants, à l’exception de la Bolivie et du Mexique, ils ont appelé « à une élection présidentielle libre, transparente et crédible ».

« Le plus grand dilemme auquel le Venezuela est confronté est celui de la paix ou de la guerre », a mis en garde le président uruguayen, Tabaré Vazquez, en ouverture de la réunion, appelant à « la prudence de la communauté internationale ». « Il est fondamental d’éviter la violence intérieure et une intervention extérieure », a renchéri la représentante de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. Mais il ne s’agit pas d’« établir une médiation ou une négociation directe », a-t-elle rappelé. « Il faut tout faire pour éviter que la crise vénézuélienne ne devienne une crise régionale non maîtrisée », souligne un diplomate français.

La France, comme vingt autres pays de l’UE, a reconnu Juan Guaido comme président par intérim, dans le sillage des Etats-Unis et du Canada. Un geste politique fort afin de maintenir la pression sur le régime. Sept d’entre eux (France, Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas, Portugal, Espagne et Suède) sont présents à Montevideo. D’autres, comme l’Italie, qui participe aussi à la réunion, se sont refusés à reconnaître la légitimité de M. Guaido. Tous tiennent néanmoins à affirmer leur différence, aussi bien dans la méthode que dans le calendrier, par rapport à l’administration Trump. « Nicolas Maduro a compris cela, et il n’a pas surréagi à la décision de la grande majorité des pays de l’UE de reconnaître Juan Guaido », explique-t-on à Paris. D’où l’appui – malgré le risque de grand écart – à la démarche du Groupe international de contact lancé par Federica Mogherini, en liaison avec l’Uruguay et le Mexique.

« Faciliter le dialogue »

Le Mexique du président de gauche Andrés Manuel Lopez Obrador – qui considère la crise au Venezuela comme une question de politique intérieure –, et l’Uruguay, gouverné par une coalition de centre gauche, le Front élargi, au pouvoir depuis 2004, sont parmi les rares pays d’Amérique latine à ne pas avoir encore reconnu Juan Guaido. Ils proposent de créer un mécanisme de dialogue « sans condition préalable ». Une proposition qui n’exige pas la tenue d’une élection présidentielle anticipée, comme le réclament l’opposition vénézuélienne et de nombreux pays.

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