« Pourquoi j’ai voulu rencontrer des représentants des “gilets jaunes” »

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Le vice-président du conseil italien, leader du M5S, explique dans une tribune au « Monde » sa visite à des candidats de la liste RIC aux élections européennes mardi.

Par Luigi Di Maio Publié aujourd’hui à 09h45

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Capture d'écran du compte Facebook de Luigi Di Maio : « Aujourd’hui, nous avons fait un saut en France et nous avons rencontré le leader des “gilets jaunes” Christophe Chalençon et les candidats aux élections européennes de la liste RIC [Ralliement d’initiative citoyenne] d’Ingrid Levavasseur », écrit-il mardi 5 février 2019.
Capture d’écran du compte Facebook de Luigi Di Maio : « Aujourd’hui, nous avons fait un saut en France et nous avons rencontré le leader des “gilets jaunes” Christophe Chalençon et les candidats aux élections européennes de la liste RIC [Ralliement d’initiative citoyenne] d’Ingrid Levavasseur », écrit-il mardi 5 février 2019. CAPTURE D’ECRAN / FACEBOOK

Tribune. Après le rappel par le gouvernement français de son ambassadeur [jeudi 7 février], la première chose que je voudrais répéter avec force, c’est que l’Italie et le gouvernement italien considèrent la France comme un pays ami et son peuple, avec sa tradition démocratique millénaire, comme un point de référence, au niveau mondial, dans les conquêtes des droits civils et sociaux.

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En tant que ministre du développement économique, du travail et des politiques sociales, j’ai toujours regardé la France et son système d’Etat-providence comme « l’étoile polaire » des droits sociaux européens. Je ne suis pas étonné que le peuple français montre des signes considérables de malaise vis-à-vis du démantèlement de certains de ces droits. Et ceci ne concerne pas seulement le gouvernement actuel.

« Je ne crois pas que l’avenir de la politique européenne soit dans les partis de droite ou de gauche »

Vous devriez savoir qu’en 2016 j’ai fait une visite à l’Assemblée nationale française, au moment où ont débuté les grandes manifestations populaires contre la réforme du droit du travail voulue par François Hollande, qui a ensuite été poursuivie de façon à rendre le travail encore plus précaire. Ces recettes ultralibérales ont été menées par des partis de droite comme de gauche, ont précarisé la vie des citoyens et en ont fortement réduit le pouvoir d’achat. J’avais été très marqué par le fait de trouver, parmi les revendications du manifeste des « gilets jaunes », des thèmes qui désormais dépassent la droite et la gauche et qui mettent au centre le citoyen et ses besoins, dans une attitude post-idéologique.

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C’est pour cette raison que j’ai voulu rencontrer des représentants des « gilets jaunes » et de la liste RIC, parce que je ne crois pas que l’avenir de la politique européenne soit dans les partis de droite ou de gauche, ou dans ces partis qui se disent « nouveaux » mais sont en réalité le fruit d’une tradition, voire d’une histoire familiale.

En Italie, nous regardons avec beaucoup d’attention et de respect ce qui se passe en France. Par ailleurs, tous les jours, en tant que gouvernement italien, nous cherchons à prendre des initiatives destinées à rétablir les droits des citoyens, en inversant la route par rapport au passé, à ce temps où l’action politique avait pour seul objectif d’ôter des droits et des possibilités économiques aux plus faibles pour tout offrir aux potentats économiques. Ceci parce que nous voulons que la qualité de vie soit meilleure pour les citoyens. Nous pensons, en effet, que là où il y a un équilibre, les conflits peuvent s’apaiser.

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